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Dj’ha possédait une maison dont il avait hérité de son père.
Tout le monde en parlait tant elle était spacieuse et bien placée. De nombreux villageois se faisaient souvent inviter pour n'importe quel prétexte. A de nombreuses reprises, un riche commerçant avait fait d'alléchantes propositions de rachat à Joha qui à chaque fois les avait déclinés.

Mais le riche commerçant ne cédait pas et chaque jour il revenait en augmentant son offre. Un beau jour, et sous la demande de son épouse, il finit par accepter.

Dj’ha posa cependant une condition avec l’acheteur à qui il dit :

— Je te vends ma maison mais il y a une condition pour que je conclu avec toi !

— Je te l'accorde d'avance, lui répondit-il sans hésiter.

— Tu vois ce mur. Il y a un clou que je ne vend pas. Je le garde !

— Je ne vois pas d'inconvénient si ça peut te consoler, lui répondit l'acheteur !

Le lendemain de la vente, le riche marchand fêta son acquisition en organisant un somptueux banquet. Dj’ha revint dans son ancienne maison et dit à l’acheteur :

Je dois accrocher quelque chose à mon clou. Et il y accroche une carcasse de vache puis s'invita au banquet. L’acheteur ne fut pas très content mais il ne dit rien. C'était son clou.

La semaine suivante, ce fut le mariage de sa fille aînée. Le riche commerçant organisa une fête princière. Dj’ha frappa à la porte et demanda à voir sa carcasse de vache sur son clou. Cette fois-ci, le nouveau propriétaire protesta.

- Dois-je te rappeler que c’est mon clou, lui rétorqua Joha. Un accord, c'est un accord ! Je peux y mettre ce que je veux et venir le voir quand je veux !

Tout le village finit par être au courant de l'histoire et le riche commerçant fut le sujet d'un tas de moquerie. Avec cette carcasse de vache pendue au clou, la maison était devenue une vraie puanteur. Excédé, l’acheteur mit un jour la maison en vente, mais tout le monde connaissant l'invendable clou de Joha, personne ne voulait la racheter. Il alla voir Joha.

- Il nous faut trouver une solution, je n’en peux plus. Je te revends ta maison si tu veux. Ce à quoi Dj’ha répondit :

- Si tu veux, mais je ne suis plus intéressé. Je te la rachète éventuellement pour une bouchée de pain. Pas plus.

Pris à la gorge car sa réputation entachée nuisait gravement à ses affaires, il finit par accepter.Et c’est ainsi que Dj’ha récupéra sa maison, plus riche encore.