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Bienvenue sur le site de l’association MORIAL

Notre objectif : sauvegarder et transmettre la mémoire culturelle et traditionnelle des Juifs d'Algérie. Vous pouvez nous adresser des témoignages vidéo et audio, des photos, des documents, des souvenirs, des récits, etc...  Notre adresse

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Tlemcen, le kiosque à musique au centre ville
Médéa : rue Gambetta (1945)
Alger : rue d'Isly (1930)
Une oasis à Ouargla (Territoire du Sud algérien)
La Grande Poste d'Alger (Photo J.P. Stora)
Square Bresson
Lycée E.-F. GAUTIER D'ALGER
Service Alger - Bouzareah
Alger : le marché de la place de Chartres
MEDEA - Le Café de la Bourse
Guyotville - La Plage

 

par Caroline Elishéva REBOUH

Le soir du Seder de Pessah, après avoir lu le récit de la sortie d'Egypte, après avoir répondu aux questions posées par les enfants et les convives et être venus à la rencontre de ceux pour lesquels tous ces signes - évoqués pendant le récit – restent énigmatiques, après avoir bien mangé et bien bu, vers les dernières pages de la haggada figure le texte que tous les assistants ont coutume de chanter avec entrain bien que son sens ne soit pas forcément compréhensible puisqu'écrit en araméen.

HAD GADYA signifie : un agneau ou guedy ehad en hébreu…. Que signifie ce texte ? Nous nous proposerons ici de dévoiler le sens caché de ces paroles :

En résumé l'histoire est celle d'un enfant dont le père achète un agneau à son fils pour le prix de deux piécettes (en araméen : tré zouzey). Mais, voici que (à peine l'agneau acheté), survint un chat qui dévora l'agneau. Le récit continue par une suite de fâcheux incidents : le chat qui dévora l'agneau fut mordu par un chien, lequel fut battu par un bâton, ce dernier fut brûlé par un feu et l'eau éteignit le feu mais l'eau qui éteignit le feu fut bue par un bœuf qui passait par là et le bœuf fut rattrapé par un shohet qui abattit le bœuf, et, le shohet fut confronté à l'ange de la mort lequel fut éliminé par le Saint Béni soit IL..

Il est clair que ce chant est allégorique et que son sens véritable est caché aux yeux de la plupart d'entre nous, sinon, ce chant aurait-il perduré et eût-il été transmis ainsi de génération en génération ?

Le Gaon de Vilna (1), écrivit ce qui, selon lui, serait le sens à donner à ce texte : chaque couplet ferait allusion à un personnage voire un évènement de l'histoire du peuple juif. Ainsi :

L'AGNEAU ferait-il allusion au droit d'aînesse qui permettrait à son détenteur le droit/ devoir exclusif d'être le représentant devant le Créateur. Ce droit fut octroyé à Abraham (2)  qui le transmis à Itshak (3) lequel droit d'aînesse devait appartenir à Jacob (4). Le rôle d'Abraham fut de construire un monde de hessed (bonté/vertu)et de justice et de foi en un Dieu Unique d'amour et de Paix (5).

LE PERE : symbolise le père des 12 tribus : Jacob qui "récupéra" le droit d'aînesse d'Esaü.

LES DEUX PIECETTES (trey zouzey) : ce sont le plat de lentilles (haadom haadom hazé) et le pain qui l'accompagnait par lesquels la propriété du droit d'aînesse passa d'un frère à l'autre.

LE CHAT : cet animal symbolise la jalousie des frères par rapport à leur jeune frère Joseph. Jalousie qui entraîna la vente de Joseph par ses frères en tant qu'esclave à des Egyptiens !

 

Cette faute reviendra sans cesse au cours de l'histoire juive comme nous le verrons plus tard.

LE CHIEN : Le sens allégorique rattache le chien à l'Egypte où Joseph est arrivé en tant qu'esclave et lieu qui devint la terre d'exil des Enfants d'Israël terre dont ils ont été libérés par HASHEM au moyen de miracles et de prodiges.

LE BÂTON : C'est une allusion au bâton de Moïse (6)

LE FEU : Symbolise la soif des Bené Israël de paganisme et d'idolâtrie tant ils avaient été influencés par le milieu ambiant d'Egypte. Le feu peut aussi symboliser le mauvais penchant qui réside en nous et autour de nous.

L'EAU : Il s'agit ici des Hazal (Sages) qui ont réussi à lutter pour éliminer l'idolâtrie et avec elle cette tentation des cultes étrangers.

LE BOEUF : Allusion à l'empire romain (descendants d'Esaü) qui détruisit le deuxième Temple.

LE SHOHET : Il s'agit du Mashiah ben Yossef qui, d'après la Tradition, doit lutter contre nos ennemis de manière à nous permettre de gouverner dans notre pays sans l'ingérence de quiconque.

L'ANGE DE LA MORT : symbolise ici le fait que le Mashiah ben Yossef est mortel.

Et, lorsqu'il est écrit que le Saint béni soit IL détruit l'ange de la mort cela signifie qu'à la fin des temps, le Mashiah arrivera et tout sera tranquille.

Evidemment, on comprend mal au premier abord la présence d'une chanson mettant en scène un enfant, et une succession terrible d'évènements tels qu'ils jalonnèrent l'histoire du peuple juif. Le peuple juif relève parfois la tête et parfois il se trouve au tréfonds, mais en gardant un œil confiant vers un futur encourageant et prometteur pour peu que le peuple garde sa foi et sa loi.

Si l'auteur de ce texte est anonyme, d'après les "trey zouzey" il semble que la rédaction de ce texte remonte à l'un des exils (après le premier exil ou après le deuxième lorsque le peuple vivait à Babel et il est très clair que chaque mot est empli de secrets nous dépassant.

 

Il est important de rapporter ici une remarque faite par le Hida – Rabbi Hayim Yossef David Azoulay - à propos de ce chant qui est entonné dans toutes les communautés qu'aussi bien le Ari zal que le Ba'âl ha Rokeah qu'il est vivement recommander de considérer le texte de Had Gadya comme d'un texte d'une valeur cabalistique très importante et quiconque se gausserait de cette allégorie pourrait se trouver sous le coup d'un anathème car des générations entières l'ont chanté pour Pessah.

 

(1) Rabbi Eliya ben Salomon Zalman surnommé Gaon de Vilna né en 1720 en territoire polonais-lithuanien et décédé en 1797 à Vilna (Pologne) où il fut enseveli.

(2) Abraham fut celui qui découvrit HaShem et fut donc en quelque sorte l'aîné du peuple.

(3) Lorsqu'HaShem demanda à Abraham de Lui sacrifier son fils (son "unique" et on bien-aimé).

(4) Le droit d'aînesse revenait à Jacob car il fut conçu avant Esaü et fut donc l'aîné bien qu'il naquit en second.

(5) Malheureusement "Edom" et "Ishmaël" appellent leur religion d'amour et de paix et c'est au nom de ces soit disant amour et paix qu'ils ont assassiné nos ancêtres sans impunité.

(6) Ainsi que nous l'avons souvent rappelé, ce "bâton" n'était pas un simple morceau de bois : d'après les sources midrashiques, ce "bâton" était entièrement fait de saphir et le nom divin "Sha-Day" était gravé en haut du bâton qui fut celui d'Adam, de Noé, d'Abraham, Isaac, Jacob …… Moïse en arrivant à Midyane s'appropria ce bâton avec lequel il opéra tous les ordres divins au sujet des dix plaies, puis pour ouvrir les flots de la Mer Rouge et autres……

 

 

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