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Par Charles BUNAN

Après le débarquement américain du 8/11/1942; dès le vendredi quelques militaires et officiers se retrouvent à la synagogue pour la prière du soir.
En le accueillant l’Aumônier (The Chaplain) remet à chacun une bourse contenant deux livres, sur l'un une préface du Président Roosevelt.

Ces livres ont été déposés au Musée d'Art du Judaïsme.

A la sortiede la synagogue, ils sont invités par les familles. Tout le temps de leur présence chacun s'honore d'avoir un américain pour les fêtes.

Selon André CHOURAQUI, la synagogue d'Oran était la plus belle de tout le bassin méditerranéen. Avec nos chers rabbins Samuel et Léon FIMA et le père de Manitou, le grand rabbin David ASKENAZI, qui deviendra le dernier Grand Rabbin d'Algérie.

Le vendredi soir après l'office, on se levait vers la sortie en chantant le Yigdal. les grandes orgues résonnaient et notre prière s'élevait avec la musique.

Pour les fêtes Blond-Blond s'installait au café Darmon (en face de la synagogue) et chantait l’Oriental sentimental à la grande joie des riverains du boulevard Joffre, A Mimouna tout le monde se recevait et des soirées étaient organisées à Canastele et ailleurs.
La jeunesse sportive fréquentait la Concorde ou le réveil sportif. Les Eclaireurs Israélites de France, avec 5 troupes dont la troupe Maccabi (Oran 2) avec MANITOU, qui dirigea l'Ecole des cadres d'Orsay fondée par Robert GAMZON, et ses assistants Henri ATLAN et Gérard ISRAEL

Après la mort de Manitou, sa veuve BAMBI, nous écrivait « le parcours de MANITOU depuis son Algérie natale, qui lui était si chère...MANITOU avait gardé un lien privilégié avec la communauté oranaise..... »
Malgré la guerre ; les lois de Vichy ; il nous reste un merveilleux souvenir de ce passé, de cette jeunesse ; des familles ; des amis ; de ce bonheur communautaire vécu à Oran..