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Bienvenue sur le site de l’association MORIAL

Notre objectif : sauvegarder et transmettre la mémoire culturelle et traditionnelle des Juifs d'Algérie. Vous pouvez nous adresser des témoignages vidéo et audio, des photos, des documents, des souvenirs, des récits, etc...  Notre adresse

 e-mail : morechet@morial.fr -  lescollecteursdememoire@morial.fr

L’ensemble de la base de données que nous constituons sera  régulièrement enrichie par ce travail continu de collecte auquel, nous espérons, vous participerez activement.  L'intégralité du site de Morial sera déposée au Musée d’art et d’histoire du Judaïsme (MAHJ) à Paris, pour une conservation pérenne .

Tlemcen, le kiosque à musique au centre ville
Médéa : rue Gambetta (1945)
Alger : rue d'Isly (1930)
Une oasis à Ouargla (Territoire du Sud algérien)
La Grande Poste d'Alger (Photo J.P. Stora)
Square Bresson
Lycée E.-F. GAUTIER D'ALGER
Service Alger - Bouzareah
Alger : le marché de la place de Chartres
MEDEA - Le Café de la Bourse
Guyotville - La Plage

                       Alger au XVIem siècle

Ikosim (l'île aux mouettes), comptoir Phénicien au XIIe siècle avant J.-C., devient Icosium, sous l'occupation romaine. Au Ve siècle, la ville est dévastée par les Vandales. Au VIIe siècle, elle est occupée par des tribus nomades venant d'Arabie. 

En 944, sur les ruines de l'ancienne cité, le prince berbère Bologhin fonde Alger (El- Djazaïr).

Le contrat de dhimma exige l'allégeance du non-musulman au musulman.

Après la conquête de l’Afrique du Nord au VIIIe siècle par les tribus musulmanes venues de la péninsule arabique, la loi coranique soumet les juifs et les chrétiens à la dhimma, terme technique du droit musulman désignant le régime juridique des non musulmans.

Le concept de dhimma qui s’applique aux juifs et aux chrétiens stipule un comportement de soumission envers les musulmans. Les dhimmi doivent respecter toute une série d’interdictions.

Du Proche-Orient à la péninsule ibérique, la circulation des hommes, des biens et des savoirs au sein du monde musulman favorise l’épanouissement de la littérature et de la tradition rabbiniques ainsi que la participation des juifs aux échanges commerciaux transsahariens et méditerranéens. 

Les Almoravides, dynastie nomade, envahissent en 1086 le Maroc, les provinces entourant Alger puis l’Andalousie. Les Almohades reprennent "Al-Djazaïr" en 1151 aux Almoravides, ainsi que tout le Maghreb.

En 1146, les juifs de Tlemcen, Marrakech et Fez sont massacrés. Ainsi que ceux des communautés du Maghreb central (Algérie) et oriental (Tunisie et Tripolitaine). À la suite d’un pogrom en Espagne en 1391, des Juifs arrivent à Alger pour fuir les persécutions.

À partir du XIe siècle, les élans refondateurs des tribus berbères musulmanes cherchant à s’opposer à la Reconquista (reconquête des royaumes musulmans par les souverains chrétiens) en Espagne suscitent des attaques meurtrières sur les communautés juives et chrétiennes maghrébines qui se replient sur elles-mêmes et s’étiolent.

Le décret de l’Alhambra met fin à 1500 ans de vie juive en Espagne

Le 20 mars 1492, Torquemada, chef inquisiteur de toute l’Espagne présente à Ferdinand et Isabelle son projet d’expulsion des Juifs d’Espagne. Les Juifs d’Espagne ont le choix entre la conversion et l’exil Le décret d’Alhambra met fin à 1500 ans de vie juive en Espagne

Jusqu’à début août, environ 185 000 Juifs choisiront la route de l’Exil, dont près de la moitié iront dans l’empire ottoman, 20 000 mourront en chemin, 50 000 se convertiront

Déclenchées par les persécutions chrétiennes de Séville, de Catalogne et de Majorque (1391), puis par les expulsions d’Espagne (1492) et du Portugal (1497), les vagues d’immigration séfarade bouleversent la géographie de la diaspora juive.

La majeure partie des réfugiés gagne le Maghreb et s’installe dans les régions de Fès, Tétouan et Tlemcen, et le long du littoral méditerranéen (Oran, Alger et Tunis).

Les exilés intègrent les communautés existantes. S’ils préservent leurs coutumes, ils adoptent rapidement les langues locales. Des rabbins séfarades (Isaac ben Sheshet

Barfat, Simon ben Tsemah Duran, Efrayim Encaoua), deviennent les rénovateurs et les guides spirituels du judaïsme maghrébin alors sur le déclin. 

 

Fin juillet 1830, les Français qui ont conquis Alger quelques semaines auparavant, se dirigent vers Oran. Les Turcs rendent alors, les Juifs responsables de la signature de l'accord de soumission du régent Hussein Dey le 5 juillet 1830 à Alger

Ils décident  de se livrer au pillage et au massacre de toute la communauté juive avant de fuir la ville.

Selon la tradition, les juifs se réunissent dans les synagogues pour une nuit de prières. Le lendemain, surpris du silence, ils constatent que les Musulmans ont quitté Oran à la nouvelle de l'arrivée imminente des français.

Le 6 Ab, date de cet événement est depuis, considéré comme le Pourim d'Oran.

Le Dayan rav Messaoud Darmon rédigea à cette occasion un poème, ''Mi Kamo'ha'', qui est lu jusqu'à aujourd'hui dans les synagogues de rite oranais le Chabbat qui précède le 6 av.

 

                 La prise d'Oran par Pédro Navarro - (lithographie)

Après la Reconquista les Espagnols interviennent en Afrique du Nord pour éviter de nouvelles invasions musulmanes. De 1505 à 1791, ils occupent les ports de Mers el-Kebir et Oran. Bien qu’ils aient chassé les juifs d’Espagne, ils les tolèrent à Oran jusqu’en 1669.

Dans cette région, la survivance de la langue judéo espagnole caractérisera la société juive jusqu’au XXe siècle.

Dès 1518, l’Empire ottoman domine l’espace des Régences d’Alger et de Tunis tout en leur accordant une grande autonomie. Bien que menacées à tout moment d’être l’objet de la fureur populaire, les communautés juives sont attachées au régime ottoman et redoutent les ambitions espagnoles.

Agents importants de l’activité commerciale entre les villes de la Méditerranée occidentale (Alger, Oran, Tunis, Livourne et Marseille), les juifs maghrébins sont aussi des intermédiaires précieux pour les Européens (comme dans les négociations pour le rachat des chrétiens capturés en mer).

Des liens étroits sont maintenus entre les communautés juives du Maghreb et Jérusalem. Qu’ils y viennent en pèlerins ou pour y finir leurs jours, les maghrébins ont leur propre quartier dans la Ville sainte.

Les émissaires de la Terre sainte visitent régulièrement les communautés maghrébines. Grâce à eux, la connaissance de la Kabbale se répandra dans les communautés les plus reculées.

Haman, Premier ministre du roi perse Assuérus (Xerxès), avait décidé d’exterminer tous les Juifs de Perse le 13 du mois d’Adar. Mais grâce à l’intervention d’Esther, auprès du roi, le complot est déjoué et se retourne contre Haman et les siens. Ce sauvetage miraculeux est fêté tous les ans. La fête de Pourim est une fête joyeuse et populaire.

Le "Pourim d'Alger"

Expédition d'Alger en 1541

En 1541, Charles-Quint se présente devant Alger avec une flotte impressionnante, décidé à prendre pied dans cette terre d’Afrique pour y chasser les Turcs. Il mouille dans le port d’Alger qui n’est pas habilité à recevoir de tels bateaux.

C’est l’angoisse et la peur panique parmi les juifs d’Alger. Ils craignent pour leur sécurité et leur survie. Les synagogues ne désemplissent pas. On n’oublie pas que cinquante années plus tôt les juifs furent chassés sans aucun ménagement d’Espagne par Isabelle la Catholique. La situation semble désespérée.

C’est alors que se produit un "miracle". Une tempête d’une violence inouïe survient, détruisant plus de 150 navires espagnols. Les rescapés de cette armée, se réfugient à Bougie, avec le reste de la flotte, subissant le froid et la faim, avant de rejoindre l’Espagne

Depuis cette époque, on commémore tous les ans, le 4 HECHVAN, ce sauvetage miraculeux, qui fut appelé le "Pourim d’Alger".

Ce que ne savait pas Charles Quint c’est que la baie d’Alger était parsemée de petits rochers à fleur d’eau, invisibles à l’oeil nu, qui se trouvaient à l’entrée du chenal. Ce fut le piège "divin".

Ce qui était un avantage pour les corsaires d’Alger de l’époque qui pratiquait la Course fut, au contraire, un obstacle de taille pour une flotte de l’importance de celle des espagnols.

Fort de cette mauvaise expérience qui se renouvela au XVIII ème siècle, la France préféra débarquer à Sidi Ferruch, en 1830, au lieu d’Alger, de même que les Américains lors de la libération.

 

L'affaire Bakri-Busnach : Les démêlées de deux négociants juifs avec l’administration Française

L'orageuse séance du « coup de l’éventail »La séance du coup de l'éventail

Seconde moitié du XVIIe siècle : Les juifs francs (francos) s’installent dans les comptoirs des Livournais (Alger, Bône, Oran) et sont, en tant qu’étrangers, placés sous la protection des consuls de France.

Les juifs d’Oran sont expulsés de la ville en 1666 ; ils n’y reviendront pas avant 1792. 1708 : Oran passe sous tutelle ottomane jusqu’en 1732.

1798 : Pour les besoins de l'expédition du général Bonaparte en Égypte, le gouvernement du Directoire achète du blé à la Régence d'Alger, financé par un emprunt de la France auprès des familles juives d’Alger, Bacri et Busnach ; celles-ci demandent une garantie du dey qui gouverne la ville.

 

Le soufflet donné le 30 avril 1827 par Hussein, le Dey d’Alger, au consul de France, Pierre Deval, sert de prétexte à Charles X pour débarquer ses troupes à l'ouest d'Alger le 14 juin 1830 après un blocus de 3 ans. 

1805 : Massacre de la population juive à Alger en marge de la révolution manquée contre le dey Mustapha d’Alger ; le chef de la Nation juive d'Alger, Nephtali Busnach est tué lors des émeutes.

1815 : Le grand rabbin d'Alger, Isaac Aboulker est décapité lors d'une émeute.

 

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Le 13 janvier 1898, Emile Zola qui voulait protester contre la condamnation du capitaine Dreyfus, victime de l'antisémitisme, publie dans le journal l’Aurore, son appel "J'Accuse" sous la forme d'une lettre ouverte au président de la République Française, Félix Faure.

 

                     Attaque d’Alger par mer, 3 juillet 1830, toile de Léon Morel-Fatio

Le 14 juin   1830, les Français débarquent à Sidi-Ferruch, presqu'île située à 30 kilomètres d'Alger. Ils s’emparent le 5 juillet de la ville.

Avec le début de la conquête française, les dirigeants du judaïsme français se préoccupent du sort des juifs d’Algérie. Ceux-ci, devaient déclarer les décès à la mairie depuis décembre 1830, les naissances depuis 1836. Mals le mariage civil ne deviendra obligatoire qu'avec le décret Crémieux en 1870 (voir texte à la fin de l'article).

Soutenu par quelques notables locaux, le Consistoire central des israélites de France entreprend de fonder des écoles pour les enfants juifs. 

Grande Synagogue d’Alger (rue Randon)

Les dirigeants français dépêchent des observateurs chargés d’effectuer un rapport sur l’état des communautés en vue de leur émancipation. Les deux membres de cette mission. Jacques Isaac Altaras (1786-1873), était un négociant, originaire d’Alep en Syrie, installé à Marseille de longue date. Joseph Cohen (1817-1899), était un avocat d’Aix-en-Provence. Au terme de leur mission Altaras et Cohen rédigent un rapport dont la conséquence est l’ordonnance du 9 novembre 1845 qui créait un consistoire israélite central à Alger, deux autres à Constantine et Oran.

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