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Bienvenue sur le site de l’association MORIAL

Notre objectif : sauvegarder et transmettre la mémoire culturelle et traditionnelle des Juifs d'Algérie. Vous pouvez nous adresser des témoignages vidéo et audio, des photos, des documents, des souvenirs, des récits, etc...  Notre adresse

 e-mail : morechet@morial.fr -  lescollecteursdememoire@morial.fr

L’ensemble de la base de données que nous constituons sera  régulièrement enrichie par ce travail continu de collecte auquel, nous espérons, vous participerez activement.  L'intégralité du site de Morial sera déposée au Musée d’art et d’histoire du Judaïsme (MAHJ) à Paris, pour une conservation pérenne .

Tlemcen, le kiosque à musique au centre ville
Médéa : rue Gambetta (1945)
Alger : rue d'Isly (1930)
Une oasis à Ouargla (Territoire du Sud algérien)
La Grande Poste d'Alger (Photo J.P. Stora)
Square Bresson
Lycée E.-F. GAUTIER D'ALGER
Service Alger - Bouzareah
Alger : le marché de la place de Chartres
MEDEA - Le Café de la Bourse
Guyotville - La Plage

 

Rappel historique 

 Il y a 640 ans était instaurée l'Inquisition espagnole ou tribunal du Saint-Office de l'Inquisition.

Tout au long de l'Histoire européenne, divers pouvoirs religieux ou politiques ont, depuis le Moyen Âge, tenté de créer  une politique de discrimination envers les Juifs.

En Espagne le port d’une "rouelle jaune" sur les vêtements du Juif devient obligatoire.

 Il s’agit d’une pièce d’étoffe jaune découpée en disque. Le port ostensible était imposé comme signe vestimentaire distinctif par les autorités civiles.

Ce marquage infamant est repris dans toutes les représentations du Juif de l'époque (peinture, sculpture, enluminures, etc.). Le port de la rouelle représentait aussi un risque pour les individus juifs car cela les « signalait à la haine publique.

Dès 1215, le pape Innocent III avait publié le décret du IVe concile de Latran (le palais de Latran, à Rome était à l’époque la résidence des papes) contraignant les Juifs à porter des vêtements différents des Chrétiens pour mieux les repérer.

Après la rouelle : l'étoile jaune 

Environ 100 ans plus tard, ce signe extérieur est repris par Hitler qui, impose le port de l'étoile jaune sur les vêtements, du côté gauche de la poitrine, à tous les Juifs des pays occupés par les nazis.

Les étoiles étaient distribuées dans les commissariats par la police française, en échange d'un point textile sur les cartes de rationnement. 

Extrait du roman historique dont l’histoire se passe sous l’Inquisition espagnole "Les bûchers d’Isabelle la Catholique" de Didier Nebot

Janvier 1412 : en Espagne les véritables persécutions commencent

La régente dona Catalina promulgua un édit en vingt-quatre articles destiné à rendre la vie pratiquement impossible aux juifs : obligation de vivre isolés des chrétiens, dans des quartiers spéciaux cernés par une clôture et ne possédant qu'une porte, interdiction de vendre quoi que ce soit aux dits chrétiens; d'avoir tentes et boutiques; d'exercer les métiers suivants : vétérinaire, médecin, charpentier, tailleur, cordonnier, boucher, fabricant de bas, tondeur, fourreur, chiffonnier et commerçant ; de s'occuper du trafic du miel, du riz, de l'huile et autres marchandises, de participer à un quelconque emploi public ; de porter sur soi des étoffes riches et des draps de valeur ; de changer de demeure ; de se couper la barbe et les cheveux.

Enfin, il rendait obligatoire le port de la rouelle pour les juifs et interdisait aux chrétiens de leur donner l'hospitalité.

Ces lois furent appliquées de manière plus ou moins rigoureuse selon les villes. Elles n'en entretinrent pas moins un état de détresse morale parmi les juifs. Les autorités leur assignèrent des quartiers spéciaux qu'ils devaient intégrer dans les huit jours. Leurs allées et venues étaient surveillées. Tout dans leur aspect devait inspirer le mépris, le dégoût.

Ainsi naquit le port de la barbe, des cheveux longs, des vêtements de gros lainage noir et de la rouelle, ce petit bout d'étoffe jaune cousu sur les vêtements à hauteur de la poitrine...

Le but était de leur ôter tout espoir, et de leur montrer qu'il ne pouvait y avoir de salut en dehors de la religion chrétienne.

C'est sur ce fond de misère et de tourmente que Vincent Ferrer prononça ses plus violents anathèmes. Il répétait avec force ce qu'il préconisait depuis tant d'années : la conversion, la conversion, la conversion.

La foule fascinée n'attendait qu'un ordre pour s'abattre sur les ennemis du Tout-Puissant. Elle surgissait dans les synagogues, brandissant des crucifix et des bibles, pour accomplir l'œuvre purificatrice.

"Nous venons vous sauver au nom de Dieu, demain il sera trop tard, demain vous mourrez. Repentez-vous, accepter le salut !"

Pour la première fois de son histoire, Israël céda en masse devant l'épreuve. Contrairement à ce qui s'était passé en 1391 et 1411 il n'y eut aucune tuerie, mais des rues et des quartiers entiers se soumirent à la nouvelle foi. Conduits par les membres les plus sages de leur communauté, dizaines et des dizaines de milliers de juifs se convertirent, parce qu'ils n'avaient pas d'autre choix pour vivre.

Dans la seule année 1412, deux cent mille se convertirent.

L'humiliation et la honte atteignirent leur paroxysme avec la conférence de Tortosa. Là, durant de longs mois, l'Eglise organisa une controverse publique dont le but était de prouver que Jésus était le Messie tant attendu, puisqu'il avait accompli toutes les prophéties. De ce fait les "brebis perdues de la maison d'Israël" devaient le reconnaître et rejeter la Torah. Les plus grands rabbins d'Espagne, Zekharia Halevi de Saragosse, Moshé Ibn Abez, Joseph Albo participèrent aux nombreuses sessions qui se tenaient dans la ville de Tortosa.

L'église exulta car elle arrivait à son but. Devant une argumentation partisane et malhonnête, et le désarroi des rabbins pris au piège, mal préparés à de telles joutes oratoires, de très nombreux adeptes de la loi mosaïque abjurèrent leur foi. Des scènes analogues se reproduisirent dans toute l'Espagne.

Village après village, ville après ville, la conversion s'étendait, érodant la communauté juive. Beaucoup crurent à l'effondrement du judaïsme. Mais Israël résista.

Juifs portant la rouelle condamnés au bûcher. Manuscrit médiéval.

Malgré une dramatique hémorragie, la "solution définitive" échoua, car elle se heurta à un infranchissable mur de foi. Cependant, majoritaires au début de l'ère chrétienne dans cette région du monde, les Hébreux, de par ces massacres répétés et ces conversions massives, devinrent minoritaires. Ainsi, en ce début du XVème siècle, le judaïsme connut une complète mutation.

D'un côté, des centaines de petites communautés n'avaient subi que très peu de dommage ; de l'autre, en plus grand nombre, de nouveaux chrétiens se sentaient perdus… Ils devaient alimenter plus tard les bûchers de l'Inquisition.

 

Commentaires   

0 # Roth 11-02-2018 12:23
Je voudrais préciser que le décret d'Alhambra sur l'expulsion des Juifs séfarades de 1492 a été abrogé grâce à ce très beau livre "Don Quichotte prophète d'Israel" (édition Ivréa) par l'écrivain Mme Dominique Aubier. Au cours de ses recherches elle avait découvert dans les archives de la Moncloa à Madrid que le décret était encore en vigueur officiellement mais qu'on l'avait oublié au cours des siècles. Elle en a donc parlé à un ministre espagnol et le décret a été abrogé, une première fois en 1967 et plus médiatiquement en 1992 par le gouvernement espagnol.
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