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Bienvenue sur le site de l’association MORIAL

Notre objectif : sauvegarder et transmettre la mémoire culturelle et traditionnelle des Juifs d'Algérie. Vous pouvez nous adresser des témoignages vidéo et audio, des photos, des documents, des souvenirs, des récits, etc...  Notre adresse

 e-mail : morechet@morial.fr -  lescollecteursdememoire@morial.fr

L’ensemble de la base de données que nous constituons sera  régulièrement enrichie par ce travail continu de collecte auquel, nous espérons, vous participerez activement.  L'intégralité du site de Morial sera déposée au Musée d’art et d’histoire du Judaïsme (MAHJ) à Paris, pour une conservation pérenne .

Tlemcen, le kiosque à musique au centre ville
Médéa : rue Gambetta (1945)
Alger : rue d'Isly (1930)
Une oasis à Ouargla (Territoire du Sud algérien)
La Grande Poste d'Alger (Photo J.P. Stora)
Square Bresson
Lycée E.-F. GAUTIER D'ALGER
Service Alger - Bouzareah
Alger : le marché de la place de Chartres
MEDEA - Le Café de la Bourse
Guyotville - La Plage

 

Une infrastructure sociale intègre

Caroline Elisheva REBOUH

La parasha commence par deux mots très importants et très lourds de sens : des juges et des policiers :

שופטים ושוטרים תיתן לך בכל-שעריך אשר ה' אלקיך נתן לך לשבטיך ושפטו את-העם משפט-צדק :

"Des juges et des policiers tu prendras pour toi dans tes portes que l'Eternel ton D t'a données pour tes tribus et ils jugeront le peuple et établiront des jugements équitables."

La trame de l’infrastructure sociale est tissée avec des juges qui vont établir des jugements sur des lois que D a données à son Peuple qui auront été observées bien ou moins bien et avec des fonctionnaires qui seront chargés de veiller à ce que ces lois soient appliquées.

Un peu plus loin dans la parasha nous trouverons aussi un verset très célèbre et ces deux versets nous permettront de comprendre l'esprit du premier des thèmes de la sidra : צדק צדק תרדוף למען תחיה וירשת את הארץ. "Tu poursuivras la justice pour pouvoir vivre dans le pays dont tu hériteras".

De manière à permettre à tout citoyen de pouvoir faire reconnaître ses droits, D. indique que ces tribunaux devront se trouver dans "tes portes" est-ce à dire dans les villes ?

Non, car il est écrit dans tes portes que l'Eternel ton D t'a donné pour tes tribus : cela donne une dimension: les juges seront nommés ainsi que les policiers dans chaque "agglomération" et dans chaque région que D a attribué à chaque tribu : agglomération, région, district…… et, avec des fonctionnaires qui seront supérieurs aux simples juges puis d'autres qui seront supérieurs aux derniers ou, si l'on préfère on possède ici un organigramme ou une structure élaborée du système judiciaire.

Et, après que ce système a été imaginé, D demande : tsedek tsedek tirdof "poursuis la justice". Mais, plus précisément cette répétition du mot tsedek inclue l’idée selon laquelle la recherche de la justice se fera sur un plan métaphysique où la justice d’ici-bas devra correspondre à la justice céleste et où les moyens de pratiquer la justice se fera de manière désintéressée à un point où l’humain devra s’efforcer de chercher de toutes ses forces et par tous les moyens dont il disposera pour extraire ce qui pourra exprimer ce qui représentera la justice immanente et transcendante. Il faut que tu t'attaches à ce qu'il y a de plus juste au sein de la justice.

Chercher et fouiller encore et encore jusqu'à extirper de tout ce qui s'appelle système judiciaire la véritable justice morale, celle qui prend l'Autre en compte, chercher et écouter et aller vers l'Autre pour que la véritable justice s'exerce : pour que la tsedaka צדקה (rétablissement de la justice) soit exercée ou fasse de celui qui l’exerce un צדיק et, de cette façon la lettre youd rencontre la lettre ‘hé pour s’unir et former le nom de D.

Rachi explique : ce sera grâce aux bons juges et aux bons policiers que nous pourrons être dignes du pays d'Israël mais, pour cela il nous faut atteindre un degré tel de justice que nous vivrons dans une société juste véritablement.

Le "Sefat Emet" (Yehouda Arié Leib Alter - Hassid et Admor Gour) explique un peu différemment ce "shoftim veshoterim titen lekha". Pour lui, si D ordonne "titen lekha" tu te donneras des juges et des policiers : le grand penseur s'exprime ainsi : ce n'est pas que tu doives toi en tant que peuple : nommer des juges et des policiers mais toi, prends toi, en tant qu'individu, pour toi-même ou envers toi-même, deviens un juge et un policier car tu as reçu des commandements applique les pour toi et fais les appliquer par les autres, et juge-toi toi-même ! Ce qui revient à dire que chacun doit procéder à une introspection et à un jugement sans complaisance.

Ceci est si aléatoire et difficile à réaliser que nous avons des exemples dans notre histoire d'une période où les juges étaient corrompus et qu'il fallait qu'eux-mêmes soient jugés ainsi, le livre de Ruth commence par les mots : ויהי בימי שפוט השופטים "Ceci se passait au temps où les Juges étaient jugés". Cette corruption, ce manque de véritable justice n'est pas innocente et le peuple en pâtit : car la corruption des juges amène la guerre et la famine, conséquences directes de la corruption.

Le Or HaHayim dit à propos de ces versets que les juges et les policiers sont indissociables les uns des autres car s'il n'y a pas de juges pour faire des lois, il n'est nul besoin de policiers pour faire appliquer des lois qui n'existent pas !

Mais le grand penseur nous fait remarquer qu'il est possible qu'une "erreur grammaticale" se soit glissée dans le verset où D S'adresse au Juif à la deuxième personne du singulier pour ensuite parler de jugement au pluriel. L'explication est simple : si un juge peut être seul à juger, un témoignage ne peut être recueilli que s'il émane de deux personnes ainsi qu'il est dit : "על פי שני עדים יקום הדבר" Un témoignage ne peut être pris en considération que s'il provient de deux personnes.

Le juge devra enquêter et écouter, et chercher de manière à faire ressortir un détail qui pourrait être important.

De manière à ne pas défavoriser un pauvre vis-à-vis d'un riche, on aidera le pauvre à paraître de la même façon que son adversaire soit en priant le riche de s'habiller comme un pauvre ou en aidant un pauvre à s'acquitter de sa peine/dette en cas de besoin.

Le Zohar attire notre attention d'une manière que le jugement ne peut être que divin. On demande aux juges d'être circonspects en rendant la justice : malheur aux juges « d'en bas » s'ils renient l'œuvre de la création et si un juge ne se prononce pas de la même manière que l'autre car "en-haut" existent aussi des juges et des policiers et il y en a qui jugent les âmes car les juges et les policiers "d'en bas" sont corporels, alors que ceux "d'en haut" sont liés aux âmes : l'un n'est pas mieux que l'autre, et les uns comme les autres doivent être égaux.

Lorsqu'il est question de משפט צדק c'est pour exprimer le fait qu’entre le moment où la justice va être rendue, on doit rechercher le lien qui existe entre les deux notions car, jugement et justice sont différents et l'un n'est pas l'autre.

D. permet le choix d’un roi. Il devra lui aussi être intègre et juste. Les prophètes à venir oindront les futurs chefs du peuple juif.

Caroline Elisheva REBOUH

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