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Ce long-métrage documentaire en 4 parties : Kippour / Hanoukka / Pourim / Pessah est écrit, filmé, dit et réalisé par Jean Pierre Lledo, et il est produit par ZIVA POSTEC FILMS (Israël)

Jean-Pierre Lledo, né en 1947 en Algérie (qu’il quitte en 1993), nous raconte comment son rapport à Israël, et donc sa vie entière et ses anciennes amitiés, vont changer du tout au tout en quelques années

 

En essayant de s’expliquer pourquoi il occulta durant plus de 50 ans le pays choisi par son oncle arrivé en Israël directement d’Algérie, en 1961, l’auteur tente d’aller aux racines de la détestation d’Israël : un cocktail de préjugés politiques issus des mondes arabe et communiste auxquels il a appartenu, de refoulements identitaires, et d’une ignorance abyssale concernant tant l’histoire juive récente ou ancienne d’Israël, que le judaïsme qu’il n’a cependant jamais renié.

Ce film personnel n’a rien d’un film narcissique et au-delà de son propre cheminement, certes atypique, l’auteur, consciemment ou non, ne nous propose rien de moins qu’une nouvelle Question juive cinématographique.

On comprend dès lors qu’un tel projet entièrement tourné durant une année en Israël par le réalisateur lui-même, et sans la moindre archive, ne pouvait tenir dans un seul film. Il y en aura quatre d’environ 2h30 chacun.

Audacieux pari par ces temps de ‘’réseaux sociaux’’ qui participent de l’entreprise planétaire de décervelage ! L’auteur prend le temps de nous montrer, de nous parler et nous accorde celui de nous faire notre propre opinion. De plus l’auteur se garde bien de reprendre à son compte les procédés faciles de la propagande, ou même de son contraire, la contre-propagande.

Alger-Jérusalem, un voyage interdit, tel est le titre général du film qui dit à la fois un parcours et une transgression. Et Kippour/ Hanoukka/ Pourim/ Pessah, les sous-titres de chacune des quatre parties, au cours desquelles l’auteur confronte ses anciens préjugés à la réalité israélienne d’aujourd’hui et d’hier (archéologie), indiquent nettement le processus libératoire autant du peuple juif que de l’auteur lui-même.

La chef-monteuse et productrice israélienne de ce film, Ziva Postec, fut aussi dans le passé la chef monteuse de ‘’Shoah’’, film sur lequel elle travailla durant presque 6 ans. Aussi ne pouvons-nous être qu’attentifs quand elle nous dit avec assurance que ‘’si le film de Lanzman portait sur la tentative la plus aboutie de détruire le peuple juif, celui de Lledo décrira comment il a survécu à une adversité qui malgré ses déguisements n’en a pas moins toujours poursuivi le même but.

Renseignements pratiques

lledojeanpierre@yahoo.fr

postecziva@gmail.com
naouel.films@gmail.com