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Alexandre LUNOIS

 

Alexandre Lunois, né à Paris en 1863 et décédé en 1916 , était un Français peintre français. Il se déplaça en Hollande, en Espagne et en Afrique du Nord où il fit de nombreux tableaux.

 

 

Alexandre  Lunois a vu le jour dans le vieux Paris historique, le vieux Paris dont chaque rue évoque un lambeau d'Histoire, dont chaque maison offre le florilège de cent anecdotes vivantes. C'est un « enfant des Halles », comme il le proclame si drôlement.

"Tout jeune, je lisais l'admirable Constantinople de Théophile Gautier, dont les mots semblent autant de touches de couleurs dans un pittoresque paysage, et, dans ces rais de lumière, apparaissaient à mes yeux émerveillés et Péra et la Corne d'Or avec les minarets innombrables et ses mille coupoles et les clochetons bulbeux, toute cette vision de l'Orient somptueux. Je faisais aussi mes délices d'Eugène Fromentin..." Alexandre Lunois

"Sur l'invitation d'un sien ami, officier aux Chasseurs d'Afrique, il partit pour le Sud-Oranais quittant la neige et la boue du mardi-gras pour se réveiller le lendemain matin dans l'antique « Massilia », où le soleil illuminait cette porte de l'Orient, semblait lui souhaiter
bienvenue.

Visions d'intimité prises au vol à Alger ou à Tunis, chez les Arabes ou parmi des Juifs d'Extrême-Sud qui perpétuent de nos jours les traditions des ancêtres, comme l'atteste cette étonnante « Fête des Cabanes -> dite aussi Soukoth en Algérie...

Soukoth en Algérie! C'est une évocation de l'antique « Fête des Cabanes ou des Récoltes », jour de réjouissance pour des Juifs du temps jadis, laborieux et pasteurs, qui remerciaient, pendant toute une semaine consacrée aux prières et à la bénédiction des moissons, Jehovah de son inaltérable bonté, de la protection qu'il accordait à leurs cultures, de l'abondance constante de leurs récoltes.

Par un vaste repas donné de préférence en plein air, sous une voûte de feuillage, de fleurs, de fruits, le patriarche à barbe blanche, chef de famille ou chef de tribu, réunissait ses enfants, les enfants de ses enfants, ses familiers, ses serviteurs, et tous ceux qui, en ces jours de fête, se trouvaient dans ses demeures.

Noble et touchante coutume, instaurée au début de l'année juive, quelques jours après la solennité du « Yom Kippour », au « Fond du Jardin », comme pour célébrer la Résurrection après cette solennitéd'expiation et de deuil, après le « Grand Pardon ».

Lunois, invité à assister à l'un de ces repas traditionnels, éprouva une vive impression de la gravité, de l'accent de conviction
des convives. La majesté recueillie des attitudes, le pittoresque des physionomies, la parure variée du décor séduisaient
simultanément ses yeux de peintre, et il en naissait Soukolh en Algérie , un morceau enlevé en pleine vigueur
d'observation, sans rien de conventionnel, une toile destinée à demeurer, au double titre d'oeuvre d'art et d'étude de moeurs... Et nous croyons bien que, si Lunois voulait, désormais, voir de nouveau la célébration de « Soukoth », telle qu'elle se déroule à ses yeux, il lui faudrait porter ses pas bien au delà du Sud-Oranais..."

Extrait du livre "Alexandre Lunois" par Edouard André  - H. FLOURY, ÉDITEUR 1914 

 

 

femmes juives écoutant la lecture de la bible

 

 

 

Femmes juives écoue de la Bibl)


 

La mariée juive marocaine

 

 

Couple sur une terrasse à Tanger