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Lecture : Exode 21,1 - 24, fin
LA LOI C'EST LA LOI par Caroline Elishéva REBOUH

Cette année est embolismique et donc, Shabbat Mishpatim ne sera pas, au contraire des autres années un shabbat spécial. Dans les synagogues on annoncera le premier mois d'Adar et, ce n'est qu'à la sidra de Vayak'hél, le 25 du mois d'Adar que commenceront les shabbatot particuliers : shekalim, zakhor, para, hahodesh….  Cette année ne présentera donc pas de double sidra. Ci-dessous un rappel sur ce point :

Chaque Shabbat nous lisons la parasha de la semaine mais il arrive dans le courant de l'année que nous ajoutions des extraits de la Torah que nous lisons par ailleurs dans l'ordre normal de leur apparition au long des chapitres du Pentateuque.

 Ces versets (pour la lecture desquels, un sefer torah supplémentaire est sorti) sont tirés de parashioth dans lesquels il est question de la solennité en question tel que rosh hodesh (néoménie), shabbat hanouka ou shabbat hol hamoëd des fêtes de pèlerinage ou même à l'occasion des fêtes de pèlerinage ou des fêtes solennelles comme Rosh Hashana et Kippour ; mais il peut s'agir aussi des 4 shabbatot particuliers qui s'échelonnent près du mois d'Adar et pendant ce mois-là.

Dans le deuxième sefer Torah, on lit une portion de la Torah (en général de la parashat Pinhas où il est question de la fête célébrée et des sacrifices qui sont à offrir à cette occasion (la haftara ce shabbat particulier est différente de celle lue pour la parasha hebdomadaire). Pour Rosh Hodesh on évoque les sacrifices présentés au Temple à chaque néoménie.

Ces quatre shabbat sont : Shabbat Shekalim, Shabbat Zakhor, Shabbat Para,  et Shabbat Hahodesh. Ils répondent à des besoins particuliers du Peuple. En effet, voici les dates auxquelles on lit ces versets spéciaux :

SHABBAT SHEKALIM : Au début du mois d'Adar, et, - en cas d'année embolismique, comme cette année-ci, avant le deuxième mois de Adar shéni ou Adar beith-, chaque Juif âgé de plus de 18 ans doit payer le "mahatsit hashekel" (demi shekel) au Cohen. Cette mitsva permettait deux choses : la première était de pouvoir dénombrer le peuple et ensuite, ceci permettait de pouvoir acheter du bétail pour les sacrifices offerts au nom du peuple. Ce shabbat a lieu soit le shabbat précédent Rosh Hodesh Adar soit pour Rosh Hodesh s'il tombe un shabbat.  La parasha est prise de la sidra ki-tissaכי-תישא).  )

SHABBAT ZAKHOR : Ce shabbat a lieu avant Pourim. On y lit l'épisode où nous sommes enjoints de nous souvenir de ce que nous a fait Amalek lorsqu'en sortant de la Mer Rouge traversée à pied sec et nous trouvant dans le désert après la sortie d'Egypte, Amalek nous attaqua par l'arrière. D nous recommande d'effacer le souvenir d'Amalek ici-bas. Ce texte provient de la parasha ki-tetsé .  כי תצא))

SHABBAT PARA : Dans les versets lus spécialement à cette occasion, il va être question de la vache rousse dont les cendres vont servir à purifier toute personne qui aura été souillée par une dépouille mortelle. Toute la prescription se trouve dans la sidra Houkat (חוק)Ce shabbat est destiné à rappeler à toute personne impure d'avoir à se purifier avant rosh hodesh nissan.

SHABBAT HAHODESH :  C'est peu de temps avant Rosh Hodesh nissan que D a précisé à Moshé tout ce que les Bené Israël devaient faire et observer avant, pendant et après la sortie d'Egypte ces prescriptions se trouvent dans la parashat Bo.

Mishpat, signifie jugement et mishpatim les lois car dans cette péricope se succèdent de nombreuses lois.

Dans la sidra précédente, Yitro, il est précisé que les "dix paroles" ont été prononcées en une seule fois car un enseignement est contenu dans cette allusion écrit le Maharal : les mitsvoth-paroles sont indissociables ! Elles sont à prendre ensemble, en un seul bloc et ceci bien que 5 des dix paroles concernent les rapports entre l'homme et son Créateur et les cinq autres régissent les rapports entre l'homme et son prochain….

Les différentes sociétés ne disposaient pas de lois classifiées et codifiées. La Torah est une première pour le monde entier !

La parasha de Mishpatim fait suite à celle de Ythro. C’est aucun doute pour cela que la sidra commence par Veéléh hamishpatim. Rashi fait ainsi remarquer que la conjonction VE se trouve là de manière à signifier que les préceptes qui sont contenus dans Mishpatim font suite à ceux contenus dans le Décalogue.

HaShem évoque le droit des esclaves, des employés…. Quels sont leurs droits ? Pourront-ils être libres un jour ou bien sont-ils esclaves à vie ? La sidra nous éclaire dans ce domaine ainsi que sur la justice et la façon de donner, prêter, etc….

Les trois concepts que nous abordons ici sont mishpat, tsedaka et guemilouth hassadim. Ces trois domaines abordent un pan de la vie sociale ou des relations sociales entre l'homme et son prochain telles que les lois sur le travail et les esclaves, le don, le respect des biens de son prochain, les crimes prémédités ou par inadvertance, les vols, les biens confiés avec ou sans rétribution et les prêts sans compter bon nombre d'autres lois qui sont énoncées. Pour ce qui est du don, il ne s'agit pas forcément de don en argent mais cela peut avoir trait aussi au don de soi. Quoiqu'il en soit, il ne s'agit pas forcément de personnes dans le besoin mais il peut s'agir de personnes qui ont besoin d'aide physique, d'aide dans des conseils, des démarches.  Pour ce qui concerne les prêts en argent il est une obligation si on en a la possibilité et que quelqu'un demande un prêt de prêter et sans intérêt.

Etablir une justice c'est faire du bien c'est appliquer la loi c'est établir des relations privilégiées entre les humains et c'est aussi éveiller l'attention des uns vis-à-vis des autres.

La première loi a trait à l’esclave hébreu. Il s’agit de quelqu’un qui ne peut rembourser ses dettes et qui, s’engage à servir son débiteur pour voir s’effacer sa dette. De cette loi en découleront d’autres comme le spécifiera ensuite la guemara dans le traité de kidoushine. Ainsi, si un homme doit servir, son maître doit obéir à des lois précises pour qu’il ne soit pas tenté de profiter de son statut de maître : les meilleurs mets seront servis à l’esclave et, au bout d’un certain temps, lorsque sera observée l’année shabbatique[1] , il sera relaxé sauf si de sa propre volonté il effectuait le choix de continuer à servir son maître.

La loi est énoncée mais sont édictés les moyens de réparation, voire de dédommagement. Dans le Judaïsme il y a une loi appelée loi du talion que les nations ont interprétée comme étant une loi de vengeance : quelqu'un a causé un dommage corporel à un tiers il faut lui causer le même dommage disent les "Gentils". Alors qu'en réalité il s'agit uniquement de considérer quel est le dommage causé et d'évaluer une réparation matérielle !

Un autre aspect du droit est présenté ici : celle de la responsabilité civile et, les répercussions qui peuvent se projeter à cause d’un manque ou d’un refus de voir l’implication dont il est question dans chaque cas. De même que dans le Décalogue il existe un fil conducteur verticalement et horizontalement reliant D à Ses créatures et les créatures à leur Créateur mais aussi les créatures entre elles, ici, des liens sont tissés encore horizontalement entre les créatures humaines pour les rendre responsables et solidaires entre elles mais aussi toutes les créatures sont fondues en une entité dotée de plusieurs facettes : chaque être est une facette et chaque mitsva en est une autre la Torah est un macrocosme composée de microcosme tout comme le peuple juif est un macrocosme composé de microcosmes. Plus les microcosmes se perfectionnent et plus l’entité qu’ils constituent est parfaite.

Mishpatim n'est donc pas seulement un énoncé de lois mais aussi un code de conduite sociale pour que les actions soient engagées particulièrement pour l’intérêt général.

Caroline Elishéva REBOUH

 

 


[1]L’esclave pourra donc servir un maximum de 6 ans et la septième il sera libre. Et, si l’année shabbatique intervient une année seulement après que la personne ait servi en tant qu’esclave, elle sera relaxée de la même façon. De même, si un esclave vient à servir et qu’intervienne l’année du jubilée, il sera définitivement relaxé.

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