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Bienvenue sur le site de l’association MORIAL

Notre objectif : sauvegarder et transmettre la mémoire culturelle et traditionnelle des Juifs d'Algérie. Vous pouvez nous adresser des témoignages vidéo et audio, des photos, des documents, des souvenirs, des récits, etc...  Notre adresse

 e-mail : morechet@morial.fr -  lescollecteursdememoire@morial.fr

L’ensemble de la base de données que nous constituons sera  régulièrement enrichie par ce travail continu de collecte auquel, nous espérons, vous participerez activement.  L'intégralité du site de Morial sera déposée au Musée d’art et d’histoire du Judaïsme (MAHJ) à Paris, pour une conservation pérenne .

Tlemcen, le kiosque à musique au centre ville
Médéa : rue Gambetta (1945)
Alger : rue d'Isly (1930)
Une oasis à Ouargla (Territoire du Sud algérien)
La Grande Poste d'Alger (Photo J.P. Stora)
Square Bresson
Lycée E.-F. GAUTIER D'ALGER
Service Alger - Bouzareah
Alger : le marché de la place de Chartres
MEDEA - Le Café de la Bourse
Guyotville - La Plage

Les synagogues sont nombreuses en Algérie, y compris dans les villages les plus reculés, où le judaïsme est très ancien, antérieur à l’Islam – ne lit-on pas chez l’historien berbère Ibn Khaldoun que l’opposant le plus farouche à la pénétration des envahisseurs arabes au VII° siècle fut la Kahéna, reine des Aurès, de la tribu judaïsée des Djeraouas ?

 

En Algérie la foi juive a toujours été intense et ses lieux de culte particulièrement fréquentés. À Alger, le "Grand Temple", en pleine Casbah, a la forme d’une mosquée, avec un vaste dôme. 

 

Oran s’enorgueillit, à juste titre, d’avoir la plus belle synagogue d’Algérie, rivalisant avec la cathédrale d’Alger avec ses deux tours et ses rosaces. 

 

À l’intérieur des synagogues, l’objet du culte est la parole divine donnée à Moïse et inscrite par des scribes pieux sur la peau des rouleaux de la Thora, rangés dans l’arche sainte que surmontent les Tables de la Loi. À la prière solennelle, le rouleau est sorti de l’arche, exhibé à la vue des fidèles, couché sur la table de lecture – tevah – où le rabbin récite et chante le chapitre – paracha – de la semaine. 

 


Principales synagogues d’Alger : Le Grand Temple, place du grand-rabbin Abraham Bloch ; temple Jaïs, rue Scipion ; temple Ben Néoral, rue Médée ; temple Serfati, rue Sainte ; temple Chaloum Lebar, rue de Dijon ; temple Guggenheim, impasse Boutin ; temple Hara, rue Volland, temple Kaoua, allée des Mûriers ; temple du Consistoire, rue Suffren. 
Le Grand Temple était celui des cérémonies officielles ; c’était aussi la synagogue fréquentée par le grand-rabbin d’Algérie, Maurice Eisenbeth, qui y officiait avec une magnifique voix de basse, notamment le jour de Kippour. 

Le temple de la rue Scipion était plus spécialement celui des notables et des grands commerçants de la ville. Ses rabbins titulaires étaient les rabbins Zerbib et Kamoun, ce dernier devenant au moment de la guerre d’Algérie aumônier général des Armées. 
Le temple Guggenheim avait un rituel particulier (ashkénaze) qui était indiqué sur les livres de prière en usage dans les synagogues d’Algérie. 


Le temple de la rue de Dijon, fondé en 1894, était la synagogue des mariages et pour cela même considérée comme le plus beau lieu de culte d’Alger. Elle contenait jusqu’à cinq cents personnes. À l‘intérieur une magnifique tenture rouge recouvrait le tabernacle, avec de chaque côté des céramiques anciennes. L’éclairage autour de l’autel faisait briller les incrustations de verre de cette tenture, créant ainsi une certaine féerie.

Au fond de la synagogue s’élevait une tribune, pouvant contenir soixante personnes, et qui abritait un harmonium servant aux cérémonies. Les enfants de chœur y prenaient place pour les chants de mariage. Jusqu’aux derniers temps l’harmonium était tenu par Mme Doneddu, mère d’Ida Doneddu, qui fut la grande cantatrice d’Alger et chanta même à l’Opéra de Paris.

 

Les mariages étaient célébrés par un rabbin qui en avait fait sa spécialité et doté d’une voix magnifique : Aaron Molina. 
Aujourd’hui toutes ces synagogues ont disparu ou ont été transformées en mosquées. 

 

LIEUX DE CULTE

 

 La Grande Synagogue d'Alger

d'après Marcel Paviot "Petite histoire de nos sanctuaires"

 

Inaugurée en 1865, elle est, malgré son aspect extérieur, la plus riche et la plus importante de la ville. En effet, sous ses lignes sobres et sa façade originale devant laquelle s'avance un large escalier de granit, le temple abrite de véritables trésors.

Autour de la chaire finement sculptée,  deux plaques de marbre, ornées de plaques de bronze portent le nom des soldats israélites morts pour la France. 
[Ces plaques ont été détruites lors du saccage de décembre 1960, les noms sont visibles sur la plaque du Monument aux Morts du Cimetière de Saint-Eugène]

Il convient de noter aussi une relique des rabbins Barchichat [Ribach] et Duran [Rachbats], fondateurs du judaïsme en Algérie. C'est une coiffure espagnole espèce de toque de drap que certaines familles d'Alger, descendants directs de ces deux personnalités, ont coutume de porter encore à certaines cérémonies.

 Cette synagogue est très fréquentée depuis la démolition de celle de la rue Volland.

 

La  GrandeSynagogue d'Oran

     

 

 
 

Oran : Histoire de la grande Synagogue par Roger Ouhanon
La communauté juive d'Oran ne manquait pas de lieux de prières : la synagogue consistoriale , le Kahal de la place de Naples , la synagogue Lasry du nom de Jacob  Lasry qui l'offrit a la communauté en 1863 , la synagogue rabbi Youda Moatte , rue d'Austerlitz , la synagogue Ezagouri , rue de Lutzen , la synagogue Haim Touboul ouverte en 1877 rue des pyramides (entre-autres) . Mais ces lieux de culte ne suffisaient plus . Trop petits et trop disperses ils ne favorisaient pas le rassemblement de la communauté .

Il lui fallait un bâtiment de prestige correspondant a son importance . Le retard était manifeste si l'on songe que la grande synagogue de Mostaganem fut inaugurée en 1857 !

C'est au cours de la séance du conseil municipal du 28 Septembre 1867 , dirigée par le Maire Mr Floréal Mathieu que fut prévu l'emplacement de la Grande synagogue a l'angle du boulevard Sébastopol et du boulevard Magenta . Dix ans plus tard en 1877 , las d'attendre , le consistoire Israelite , se référant a cette vieille séance , décide de construire un temple . Le terrain est donné gratuitement par la ville .

La construction va se faire par souscription volontaire en Afrique du Nord , en France . Simon Kanoui fit même une tournée en Angleterre …

Le Crédit Foncier de France prêta des sommes importantes mais les provisions étaient insuffisantes . Il y eu de longues interruptions de travaux . Il a fallu une foi extraordinaire pour recueillir les fonds nécessaires : mais aussi le courage religieux et politique pour mener a bien l'organisation et la direction de l'œuvre . Le 11 Mai 1879 , Simon Kanoui pose enfin la première pierre de la Grande synagogue … 

La communauté tout entière s'employa pour que cette œuvre puisse être enfin achevée . Il faudra 38 ans pour que se réalise ce projet grandiose ! Les devis ayant été dépassés , la municipalité participa pour clore le budget manquant .

En 1915 , Simon Kanoui mourut sans voir l'aboutissement de ses efforts et l'achèvement du bâtiment qui devait être dans son esprit la plus grande synagogue de l'Afrique du Nord .

En 1918 , le grand rabbin Weil réceptionna la Grande Synagogue : " la plus belle " d'Afrique du Nord , œuvre de M. Dagne élève de Violet-le-Duc , qui aurait ete construite (dit-on) avec des pierres de taille importées de Jérusalem . Le 12 Mai 1918 , l'inauguration a lieu en présence d'une foule énorme de plus de 5.000 personnes venues de tous les coins d'Algérie mais aussi de France et de l'Etranger . Il n'y eu pas assez de place , mais les prières pouvaient être entendues de la rue . Toute la nuit l'allégresse et les chants se sont fait entendre et dans les maisons en paix , les pères levaient les verres en regardant leurs enfants et disaient : " Lekhaim , Lehaim " ( A la vie , a la vie ) .

Mais à cette date la , la guerre n'est pas encore terminée aussi le Grand Rabbin Weil termine son allocution : " en suppliant Dieu de protéger la France , de lui conserver sa force et son prestige et de lui donner enfin la victoire qu'elle a si bien méritée " .

Vu de l'extérieur le bâtiment est très important . La façade ou une splendide rosace dont les vitraux multicolores illuminant l'intérieur est parée de chaque cote de deux tourelles de 20 m. de hauteur où sont accolées deux ailes aux coupoles harmonieuses qui terminent l'ensemble . Ces 20m. sont symboliques du désir d'élévation religieuse et témoignent de la liberté de construire en hauteur, trop longtemps réprimée en terre d'Islam .

A l'intérieur, 3 grandes portes surmontées de vitraux s'ouvrent sur la nef : celle-ci est réservée au tabernacle (Hekkal) portant grave au sommet les commandements de Dieu et l'étoile de David que l'on retrouve d'ailleurs dans tous les vitraux .

A l'intérieur derrière une draperie de velours rouge brodée d'or datant de 1845 , plusieurs sepharim sont enfermés (sepher au singulier) . Chacun d'eux contient écrit a la main en hébreu , sur parchemin , le pentateuque ou les 5 livres de Moise . En avant du tabernacle on remarque un magnifique candélabre a 8 branches , mais il est interdit de le reproduire d'ou la branche supplémentaire . Au milieu de la grande nef , la Teba , en noyer ciselé ainsi que la chaire en pur style oriental : 900 sièges en chêne massif , occupant le rez-de-chaussée .

Au premier étage , sur les cotés et devant les grands orgues qui comprennent 18 jeux et 900 tubes , sont les places réservées aux femmes , les hommes seuls ayant droit d'occuper le bas pendant les offices religieux . Le plafond de cet oratoire comme celui des deux bas-cotés du temple est ornéd'une Ner-Tamid  (lumière perpétuelle) aux nombreuses veilleuses ajoutées parce que « la flamme symbolise l'âme » .

Les ampoules électriques sont dissimulées dans de jolies lanternes marquées de l'étoile de David . Au premier étage , deux salles servent l'une aux assises du Tribunal rabbinique chargé de trancher les différents religieux que préside le grand rabbin , l'autre salle est destine aux délibérations du consistoire .

Dans la première piece se trouve une grande bibliothèque renfermant toute une littérature religieuse sous forme de manuscrits et de livres vieux de 2 ou 3 siècles . A l'intérieur se trouvent des plaques ou sont gravés les noms de 400 juifs morts au cours de la guerre 1914-1918 .

Le bâtiment est majestueux , très haut , les pères du projet ayant voulu briser par ce symbole une des 12 lois de la charte dite d'Omar sur la dhimmitude qui stipulait que les synagogues ne devaient jamais être plus hautes que les maisons arabes .

34 ans plus tard , des travaux furent entrepris pour une remise en état du Grand-Temple qui n'avait fait l'objet d'aucune réparation depuis sa construction , travaux qui devenaient urgents pour la sécurité de l'édifice et de son auditoire . Les travaux débutèrent par la réfection de la toiture ou les ardoises furent remplacées par des tuiles , couverture plus appropriée . Ce fut ensuite la remise en état de la voute , haute de 40 mètres . Ensuite eu lieu la pose de la grille d'entrée en fer forge conçue et réalisée par les établissements Bendayan . Sur le plan pratique, elle protégé l'entrée du temple , abri souvent utilisé et pas toujours respecté . Un jardinet orne l'espace libre entre la grille et le porche . Vitraux neufs , peintures intérieures et extérieures , complétèrent les travaux et redonnairent au Grand Temple d'Oran la splendeur de ses premières années . Le 14 Septembre 1952 , le grand Temple d'Oran renové est inauguré solennellement . " Ce temple restauré dans sa primauté , laisse une impression de grandeur et d'austérité sans pareille " declare S.Smaja , avant d'en annoncer la consécration a Simon Kanoui , de sainte mémoire .

A l'Independence de l'Algérie en 1962  , la Grande synagogue fut transformée en Mosquée . Bien plus tard Henri Chenouilli lui ecrivit une ballade :

" Frères musulmans qui notre Dieu priez

 Cette synagogue que nous  avons Chérie

Belle aujourd'hui entre vos mains passée

Appelez-la- Mosquee Simon Kanaoui "     ( extraits )

Nota : Ce texte a été écrit spécialement pour l'echo de l'Oranie ( Nice) sur une documentation par Mireille Attias .

Je remercie Madame Michele Schor-Attali  , avocate , de m'avoir fourni ce document capital pour la mémoire des juifs d'Oran et de l'Oranie !

Roger Ouahnon , Moriel-Israel

Pour la reouverture de la Grande synagogue d'Oran .

e-mail : r0306@walla.co.il

Tel : 972 50 279 98 97

 

Commentaires (5)

 

 

1. Féderzoni Dim 02 Fév 2014

BONJOUR,

Je recherche la photo de la Synagogue de la ville de MARENGO pour raisons familiales.
Par avance je vous en remercie.

 
 

2. ghani Ven 10 Mai 2013

la sinagogue de blida existe toujour mais vous ne faite rien por la restaurer elle risque de se demolir , c urgent 

 
 

3. EL FASSY Jeu 09 Mai 2013

Je suis à la recherche de la photo de la synagogue de Rabbi Yehouda Marté qui était située dans le quatier juif d'Oran.
Merci.

 
 

4. SERFATY Dim 17 Mars 2013

Je suis à la recherche de la photo ou info de la petite Synagogue du Rabbin BOUAZIZ, rue de Calvi à ORAN. Merci

 
 

5. Benhadjoudja http://bghianass.blogspot.fr/  Sam 19 Jan 2013

 

Bonjour,je suis a la recherche de la photo de la synagogue de la ville de bérrouaghia pour compléter mon blog merci
 

 

 

Entrée de la synagogue

Construite au VIe siècle, l'Ancienne Synagogue Majeure de Barcelone est considérée comme l'une des plus anciennes synagogues d'Europe.

Elle est nommée Shlomo Ben Adret, de nos jours., et elle est située au cœur du quartier juif.

Après de nombreuses années d'utilisation pour d'autres activités, le bâtiment de la synagogue a été rouvert en tant que tel et en tant que musée en 2002.

El Call est l'ancien quartier juif de la capitale catalane, où les visiteurs pourront admirer des ruelles et des bâtiments historiques.

Le nom de ce quartier de Barcelone vient de l’hébreu kahal et signifie communauté,

Des familles juives y ont vécu entre les XIIe et XIVe siècles.

152e ANNIVERSAIRE DE LA SYNAGOGUE DE LA RUE BRETEUIL

A toutes les époques, Marseille et la Provence accueillirent beaucoup de Juifs, à tel point qu’en l’an 179, le pape Victor s’inquiéta : il s’était aperçu du fait que les Chrétiens célébraient leurs Pâques en même temps que la Pâque juive.

Lorsqu’au VIème siècle les Juifs furent expulsés de ce qu’était la France en cette période, ils se réfugièrent à Marseille.

Au XIIème siècle, Maïmonide (le Rambam) 1, affirme sa profonde estime pour les rabbins de Marseille. Benjamin de Tudèle2 visita à la même époque les communautés de Marseille et d’Arles en vantant la science de leurs dirigeants. Alors que dans toute la France les Juifs subissaient des vexations, des persécutions, et des expulsions, les Juifs provençaux étaient traités à l’égal des Chrétiens.

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