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Par Yossef CHARVIT

Le 24 décembre 1833, le Consistoire central de Paris propose au Ministre des Cultes français de fonder un consistoire  dans la ville d'Alger.

L'action du Consistoire central c'est encore accru en 1836 et en 1837, il prend diverses initiatives pour inclure le judaïsme algérien dans le cadre de sa compétence afin d’accélérer, selon lui, sa "réhabilitation" par des relations administratives avec les Juifs de France.

Le Consistoire de Marseille fut choisi comme intermédiaire naturel étant donné ses nombreux contacts avec le judaïsme algérien.

 

Dans une lettre qui fait réponse à la lettre du Consistoire central du 2 février 1838, le Consistoire de Marseille entreprit la première démarche en vue d'une réforme de l'organisation, des institutions et de la spiritualité du judaïsme algérien.

Ce fut la fondation d'un consistoire protestant à Alger le 31 octobre 1839 qui poussa le Consistoire central de Paris à renouveler ses démarches au Ministre des Cultes pour l'obtention d'un Consistoire juif à Alger - même si les milieux militaires français étaient hostiles à toute aide tant soit peu conséquente à la communauté juive d'Algérie.

Mais une dynamique s'instaura des autorités françaises commencèrent à s'intéresser au statut de cette minorité au début de 1840.

Un questionnaire détaillé fut rédigé pas des fonctionnaires, pour essayer de saisir la nature de la communauté juive en Algérie : structure de la communauté, éléments constitutifs, coutume, activités économiques, synagogue.

Ce questionnaire était destiné à servir de base au renouveau de la communauté juive algérienne ; la position de la France demeurait floue et continuait à dépendre des rapports de force existant entre le Ministère de l'Intérieur et le Ministère de la Défense.

Mais désormais la France ne fut plus jamais indifférente au sort du judaïsme algérien.

Un tournoi intervint à l'arrivée en Algérie en 1842 de deux hommes :

- Isaac Altaras, président du Consistoire de Marseille. Homme d'affaires nés en Syrie et

- Joseph Cohen, avocat d'Aix-en-Provence.

Ces deux personnages qui était déjà prêt versé dans la matière, avaient déjà pris des contacts avec le  Ministre de la Guerre. On leur demandait d'enquêter sur la situation des juifs algériens et de proposer des recommandations.

Le rapport Altaras servira par la suite de tremplin pour la création d'un Consistoire e juif à Alger : le 5 novembre 1845 une loi fut publiée qui réglait l'organisation communautaire définitive des Juifs algériens, soit 

- un Consistoire central Alger et

- deux Consistoire régionaux : à Oran et à Constantine.

Il était dirigés par une direction mixte laïque et rabbinique que l'on faisait venir de France, ce qui évinça le leadership juive local.

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