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Extrait de l'ouvrage : "PANTHEON de la Légion d'Honneur", par Théophile LAMARTHIERE - Paris 35, rue Scheffer

Amran DARMON, interprète Militaire naquit à Oran, en 1816, il descendant d'une famille des plus honorable, qui du temps de la domination turque jouissait d'une considération très grande auprès des beys d'Oran, Amran DARMON appartenait à cette génération de jeunes israélites qui saluèrent avec enthousiasme l'apparition du drapeau français sur la terre d'Afrique, et furent pour nous de précieux auxiliaires, par leur connaissance de la langue des meotars et de la topographie du pays. Entré au service de la France des 1834, il prit part à toutes les campagnes qui suivirent. Par son intelligence, sa bravoure, sa loyauté, il obtient l'estime et l'amitié de tous les officiers auxquels il fut attaché, comme interprète et dont plusieurs sont parvenus aux plus hautes dignités de l'armée. De 1837 à 1839, il seconda dignement le Capitaine DAUMAS. Depuis Général chargé de la délicate mission de consul auprès d'Abdelkader, après le traité de la Tafna. Le général DAUMAS n'oublia jamais las services que son interprète lui avait rendus dans ce poste difficile et de haute confiance, et ce fut sur ses instances recommandations qu'Amram DARMON fut promus sans avoir été proposé, au grade d'interprète de 02 classa (janvier 1852). Dans cet intervalle Amran DARMON, avait acquis de nouveaux droits à la reconnaissance de l'Armée Française. Il était avec le Général BEDEAU à la prise de TLEMCEN, en février 1842 avec le commandant CAVAIGNAC lorsqu'il défendit cette même place qui jamais ne mérita mieux son surnom arabe de "BİEN GARDEE". 

Attaché comme interprète de 1e classe à la subdivision de Mascara, il suivait en cette qualité le général BOUSCARIN dans l'expédition mémorable de Laghouat. Cet, officier, l'un des plus brillants qui aient paru en Afrique avait à son tour apprécié l'intelligence et le dévouement d'Amran BARMOŃ et l'honorait de son estime affectueuse, Amran DARMON était auprès du général quand celui-ci fut frappé du coup mortel dans ce combat. Ce fut lui qui l'emporta de la mêlée, qui recueillit son dernier soupir, et reçut la triste mais honorable mission de rapporter à Oran, le cœur du général. Ce fut aussi à cette occasion que l’interprète militaire, Amran DARMON fut nommé Chevalier de la Légion d'Honneur (22.12.1852).

Amran DARMON est mort à Mascara en octobre 1878,  interprète retraité.

 

Extrait de l’ouvrage : "TLEMCEM" de L. PIesse et J. Canal (Pages 54-55)

Après cette opération, le général BUGEAUD quitta Tlemcen et repartit pour Alger, après avoir rappelé le général Bedeau de Mostaganem, lui avoir confié le commandement de la place, avec la délicate mission de poursuivre les opérations si heureusement commencées et si efficacement conduites.

Ben Abdellah, acclamé par les tribus voisines, fut placé en qualité de Khalifa auprès du général Bedeau il avait également dans son était état major un interprète des plus estimés de l'armée Amran DARMON, natif d'Oran, ce courageux et fidèle auxiliaire, dont les campagnes ne sont plus à compter, avait déjà partagé avec Cavaignac la captivité amère du méchouar de 1836.