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Bienvenue sur le site de l’association MORIAL

Notre objectif : sauvegarder et transmettre la mémoire culturelle et traditionnelle des Juifs d'Algérie. Vous pouvez nous adresser des témoignages vidéo et audio, des photos, des documents, des souvenirs, des récits, etc...  Notre adresse

 e-mail : morechet@morial.fr -  lescollecteursdememoire@morial.fr

L’ensemble de la base de données que nous constituons sera  régulièrement enrichie par ce travail continu de collecte auquel, nous espérons, vous participerez activement.  L'intégralité du site de Morial sera déposée au Musée d’art et d’histoire du Judaïsme (MAHJ) à Paris, pour une conservation pérenne .

Tlemcen, le kiosque à musique au centre ville
Médéa : rue Gambetta (1945)
Alger : rue d'Isly (1930)
Une oasis à Ouargla (Territoire du Sud algérien)
La Grande Poste d'Alger (Photo J.P. Stora)
Square Bresson
Lycée E.-F. GAUTIER D'ALGER
Service Alger - Bouzareah
Alger : le marché de la place de Chartres
MEDEA - Le Café de la Bourse
Guyotville - La Plage

 

Par Danielle MORALI

La Bible, le Talmud et l’histoire comme sources de sa pédagogie :
Grand Rabbin Simon Yehiel MORALI « Ceux qui enseignent la connaissance brilleront comme la clarté du firmament »Daniel, XII, (3)
« Connaître les particularités constitutionnelles de l’enfant, savoir deviner grâce à de petits indices ce qui se passe dans son âme encore inachevée, lui témoigner sans excès l’amour qui lui est dû tout en conservant l’autorité nécessaire, telle est la tâche malaisée qui incombe à l’éducateur » déclarait Freud dans l’une de ses dernières conférences.

Assurément, Simon Morali se situe dans cette lignée d’éducateurs qui savent allier la bienveillance et l’amour à l’égard des enfants au désir de les élever, de les émerveiller et de les guider à travers les modèles de l’humanité.

Parmi les fonctions qu’il a assumées en tant que rabbin, l’éducation a sans doute été l’une de ses tâches les plus emblématiques. L’éducation et l’enseignement constituent, certes, l’une des activités essentielles du rabbin, mais Simon Morali avait cet art de communiquer qui distingue les éducateurs qui suscitent la curiosité intellectuelle et le goût du savoir.

Transmis par lui, le savoir avait une saveur, le savoir était une saveur et ce goût nous en est resté. Si l’on osait des rapprochements linguistiques, on dirait que « savoir, saveur et sefer (livre) » ne sont pas très éloignés. Simon Morali incarnait le bonheur de comprendre, la joie de la connaissance, l’enthousiasme de la découverte intellectuelle. Cette joie se répandait dans les cours d’instruction religieuse lorsqu’il venait au Lycée Jeanne d’Arc ou au Lycée Poincaré ou au Lycée Chopin, nous raconter l’histoire Sainte, l’histoire de nos ancêtres en Canaan, en Egypte, en Palestine, en Judée.

Il nous transportait dans des contrées géographiques et spirituelles où prenait naissance le sentiment religieux où notre imagination d’enfant l’accompagnait. Il faisait partager l’émerveillement qu’il éprouvait lui-même à l’égard de cette histoire grandiose, mystérieuse, divine et combien humaine.

Grand Rabbin Simon Yehiel MORALI

Comme son père le rabbin-dayane Isaac Morali, il aimait célébrer la splendeur du récit biblique tout autant que le questionnement incessant auquel il invite. C’est dans la Bible, le Talmud, l’histoire et les épreuves du peuple juif à travers le temps que s’enracinaient les bases de sa pédagogie. Simon Morali s’adressait à la fois à l’imagination, à l’intelligence et au jugement moral et c’est pourquoi les jeunes et les moins jeunes reconnaissaient en lui cette autorité naturelle faite d’érudition, d’indulgence et aussi d’humour. « Rossignol érudit » portait bien son totem d’éclaireur. Comme bien des hommes de sa génération, il estimait que la raison devait éclairer le jugement moral et que c’était là la finalité de l’éducation, d’une éducation à l’universalité qui permet de vivre en commun et de dépasser les nationalismes sectaires. Humaniste, il exprimait sa confiance dans l’enfant et dans les capacités de l’être humain. Progressiste, il considérait que l’éducation est un des leviers du changement social et que l’émancipation et les droits des hommes ne peuvent s’établir que si

tous les hommes ont le savoir à leur disposition. C’est pourquoi, entre autres, il était un ardent défenseur des valeurs de la République qui a rendu l’instruction obligatoire, y compris pour les filles. Ses cours au lycée, ses oneg chabbat à la maison, entouré de Sylvia Morali, ou au Centre Communautaire étaient également ouverts aux garçons et aux filles et la Bat Misva était une belle cérémonie où les filles, après un examen scolaire, venaient réciter à la Synagogue les Treize articles de foi, le Matovou « que tes tentes sont belles, ô Jacob, tes demeures, ô Israël », les Dix commandements et des psaumes.

Loin d’être contraignante ou répressive, l’éducation et la nécessaire autorité aux dires de Freud étaient pour lui l’occasion de transmettre le message radieux de sa foi et de sa confiance dans la tradition et dans les capacités des hommes et des femmes à construire un monde de culture, d’harmonie et de paix.

 

Danielle Morali

Nancy, Années 1990

 

Mis en ligne sur CALAMEO le 3 décembre 2020

https://fr.calameo.com/search#search-editions%20morali%20nancy/books

 
 

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