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Bienvenue sur le site de l’association MORIAL

Notre objectif : sauvegarder et transmettre la mémoire culturelle et traditionnelle des Juifs d'Algérie. Vous pouvez nous adresser des témoignages vidéo et audio, des photos, des documents, des souvenirs, des récits, etc...  Notre adresse

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L’ensemble de la base de données que nous constituons sera  régulièrement enrichie par ce travail continu de collecte auquel, nous espérons, vous participerez activement.  L'intégralité du site de Morial sera déposée au Musée d’art et d’histoire du Judaïsme (MAHJ) à Paris, pour une conservation pérenne .

Tlemcen, le kiosque à musique au centre ville
Médéa : rue Gambetta (1945)
Alger : rue d'Isly (1930)
Une oasis à Ouargla (Territoire du Sud algérien)
La Grande Poste d'Alger (Photo J.P. Stora)
Square Bresson
Lycée E.-F. GAUTIER D'ALGER
Service Alger - Bouzareah
Alger : le marché de la place de Chartres
MEDEA - Le Café de la Bourse
Guyotville - La Plage

Par Didier NEBOT

Naissance et baptême de Saint Jérôme, miniature d’Étienne Colaud

Ces textes haineux et violents repris par la suite par bon nombre d’auteurs chrétiens allaient être le fondement de ce qui sera plus tard appelé l’antisémitisme.

Initialement  il n’était pas question pour les Pères de l’Eglise de faire disparaître le Judaïsme, la théologie chrétienne lui assigne un rôle à jouer. Même après la venue du Christ qu’ils ont rejeté, les Juifs ont une place à tenir, ils seront des témoins. Aussi l’Eglise veille à leur survivance, la haine ne doit pas aller jusqu’à leur extermination. On leur reconnait le droit à l’existence qu’on refuse aux hérétiques et aux païens, car l’Eglise considère comme un devoir de prier pour le salut de l’âme des Juifs.

Dans la sphère d’influence berbère, où les sémites païens et chrétiens étaient nombreux, ces attaques touchant le fondement de l’être n’avaient pas de connotations raciales. De nombreux autochtones se sentaient des affinités avec les Hébreux. Par contre, il alla plus tard tout autrement dans le reste du monde. Ainsi lorsque le Christianisme se développa dans ce qui plus tard serait l’Europe, parmi les Gentils, il atteignit des couches populaires qui n’avaient aucun lien de parenté avec les juifs, ni avec les populations sémites de l’Afrique. C’est là que la haine raciale qui devait traversait les siècles naquit.

 

Même si l’intention initiale de la hiérarchie ecclésiastique n’était pas de détruire le peuple juif, les textes des Pères Fondateurs de l’Eglise avaient distillé leur venin de façon irréversible. Il se créa donc un antijudaïsme primaire. Les populations ne retenaient qu’une seule chose : les juifs avaient tué le Christ, ils étaient maudits pour l’éternité. Cet antijudaïsme viscéral retrouva jusqu’à l’époque moderne parmi les nations du monde, l’Eglise ne faisant jamais rien jusqu’à Jean XXIII, au 20ème siècle, pour supprimer ou rendre caducs les textes haineux et provocateurs des Pères de l’Eglise.

 

En ce qui concerne l’Afrique du nord, le tournant décisif eut lieu au début du IVème siècle lorsque les empereurs romains se convertirent au Christianisme, qui devenait la religion dominante et il devait à ce titre combattre tous les opposants susceptibles de l’affaiblir. Politique et religion s’interférèrent alors aux yeux des Romains. Le Christianisme d’état est un moyen de domination destiné à consolider l’unité spirituelle de l’Empire. Pourtant il n’était pas question encore d’interdire au Judaïsme d’exister. Simplement son influence devait être contrôlée car si la bourgeoisie et les riches citadins des villes africaines furent rapidement conquis parla nouvelle religion, il n’en était rien pour le reste du pays.

 

Dans les campagnes et les montagnes sous influence romaine le Christianisme est perçu comme étant la foi de l’occupant, c'est-à-dire celui qui opprimait et exploitait. Malgré leur zèle évangélisateur, les Pères de l’Eglise éprouvaient des difficultés à faire admettre la Bonne Parole aux populations locales. Ils convertissaient de manière superficielle ces païens toujours attachés à leurs rites ancestraux. Au contraire, il était plus facile aux juifs d’expliquer leur foi. Ils n’avaient aucun problème de langue et, comme le petit peuple, ils étaient mal aimés.

 

Ainsi malgré tous leurs efforts, les attaques virulentes des Pères de l’Eglise n’eurent que peu d’effet sur ces tribus diverses et éparses que Rome parvenait mal à contrôler.

 

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