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Bienvenue sur le site de l’association MORIAL

Notre objectif : sauvegarder et transmettre la mémoire culturelle et traditionnelle des Juifs d'Algérie. Vous pouvez nous adresser des témoignages vidéo et audio, des photos, des documents, des souvenirs, des récits, etc...  Notre adresse

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Tlemcen, le kiosque à musique au centre ville
Médéa : rue Gambetta (1945)
Alger : rue d'Isly (1930)
Une oasis à Ouargla (Territoire du Sud algérien)
La Grande Poste d'Alger (Photo J.P. Stora)
Square Bresson
Lycée E.-F. GAUTIER D'ALGER
Service Alger - Bouzareah
Alger : le marché de la place de Chartres
MEDEA - Le Café de la Bourse
Guyotville - La Plage

Ange Tissier, Portrait en buste de Ben Mahi ed-Din Abd-el-Kader, émir algérien, 1852. Tableau exécuté au château d'Amboise vers 1852

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           Par

  Didier NEBOT

 

 

 

 

 

Les juifs d’Alger et d’Oran n’étaient plus tourmentés, à plusieurs reprises, certains d’entre eux avaient été sauvés d’une mort certaine par les soldats français, dorénavant on les laissait tranquilles. Il en allait tout autrement à l’intérieur des terres. La rumeur courait que les arabes allait se doter d’un nouveau chef qui décrèterait la guerre sainte contre les infidèles. Ils devaient se réunir dans la plaine de Ghriss, aux portes de Mascara pour ce faire.

On parlait beaucoup de cet Abdelkader qui deviendrait leur guide. On le disait invincible. Il s’était illustré lors de la bataille d’Oran du premier mai dernier. Les arabes avaient appris que la garnison française était peu nombreuse ce jour là. L’occasion était trop belle pour prendre la ville, ils se lancèrent donc dans la bataille et attaquèrent trois jours durant les murs de la cité.

Malgré leur perte énorme ils renouvelèrent leurs attaques de façon incessante. Guidés par l’intrépide jeune Abdelkader, ils se ruaient contre les murailles de la ville en tombant les uns derrière les autres. Ils tentèrent le troisième jour un dernier assaut, en vain. Il fallait stopper le massacre, ils avaient perdu trop de monde. C’est alors qu’on apprit que le neveu d’Abdelkader venait d’être abattu à quelques pas de la garnison. Personne n’osait aller le chercher. Abdelkader sans rien dire se dirigea vers l’endroit où gisaient des monceaux de cadavres, descendit de son cheval, prit avec lui le corps de son neveu, remonta en selle et rejoignit ses lignes.

Ses vêtements étaient criblés de balles, son cheval était blessé, mais lui était sain et sauf. Il entra dans la légende, il était invulnérable, comme son père.

Ce fait d’arme allait être déterminant pour cette journée du 22 novembre 1832. Ils étaient plusieurs centaines dansla plaine de Ghriss. Les savants, docteurs de la loi, chouyouks et ulémas des différentes tribus de la région, tous étaient là. Les discussions étaient véhémentes. On évoquait la situation catastrophique du pays depuis que les étrangers avaient osé prendre pied dans la région. Le désordre, le chaos étaient tels qu’il fallait absolument trouver un chef qui puisse les unir et les guider jusqu’à la victoire. Le choix s’était porté d’abord sur Cheikh Mohieddine, mais il avait décliné l’offre au profit de son fils qui s’était illustré de magistrale façon lors de la douloureuse bataille d’Oran

« Mon fils Abdelkader, dit-il, est un jeune homme pieux, intelligent, capable de régler les litiges et un cavalier émérite bien qu'ayant grandi dans le culte et la dévotion à son Seigneur.  Ne pensez surtout pas que je vous le propose pour me remplacer car étant une partie de moi-même, je ne peux souhaiter pour lui ce que je rejette pour moi-même. Mais j’ai choisi le moindre mal lorsque j'ai réalisé à quel point vous aviez raison, tout en étant convaincu qu’il sera plus indiqué que moi pour accomplir ce que vous m'aviez demandé …je vous fais donc don de lui….. »

 

Ce discours fut salué par des cris d’enthousiasme et de vives acclamations. Les arabes avaient enfin un chef. Les représentants des tribus le déclarèrent sultan, mais Abdelkader refusa, se contentant du  titre plus simple d’émir.

 

 

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