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LECTURE DE LA TORAH :  Nombres 22:2 - 25:9 -      16 Tamouz 5781 /  26 juin 2021

"QUE TES TENTES SONT BELLES O JACOB" par Caroline Elisheva REBOUH.

Voici que, comme toujours, deux hommes non-juifs dont le vœu le plus cher est d'anéantir Israël évoluent dans cette parasha.

Le roi de Moav[1] répondant au nom de Balak, fils de Tsipor, ayant assisté à la défaite de Sihon roi des Amoréens et de Og Roi du Bashan, conçut un certain effroi devant le peuple juif et jure de mettre Israël hors de combat.

Pour atteindre son but,  il décide de s’assurer les bons services de  Bileâm le "prophète"[2]/sorcier[3]/ mage en lui allouant une véritable fortune afin que cet homme fourbisse ses malédictions les  plus virulentes et,  qu'en fin de compte,  Israël cesse d'exister.

Rashi et d’autres commentateurs tracent un parallèle entre cette sidra et la péricope évoquant la  sidra de la ligature d’Isaac car, en effet, une terminologie pratiquement identique se retrouve dans les deux  parashioth ainsi qu’il apparaîtra ci-dessous. 

Balak, roi du peuple de Moav a, en fait plusieurs flèches dans son carquois pour affaiblir, et férir le peuple d'Israël c'est-à-dire pour le frapper et qu'il ne se relève plus. La première de ses atteintes sera de faire maudire Israël par celui qui passe pour le Prophète le plus puissant des peuples non-juifs : Bil'âm[4] ou Balâm en français.  Notre peuple peut s’enorgueillir de prophètes qui ont pu jouer  des rôles très importants au sein du peuple juif mais, apprend-on,   Bil'âm est un être perverti, dévoyé et brutal qui se conduit mal même avec son ânesse qu'il soumet à ses instincts. Cependant, malgré  tout l'or et les honneurs fournis par Balak, Bil'âm hésite encore à maudire Israël et, finalement, comme nous le savons tous, D transforme toutes les paroles du prophète  non-juif en bénédictions multiples. Et, il n’empêche que Bil’âm profère 4 prophéties sur l’avenir du peuple juif confronté à ses ennemis.

La Torah nous enseigne donc que Bil’âm s’est levé tôt (vayakom) le matin, scella son ânesse et se mit en chemin avec ses deux serviteurs  mais, il le fit avec empressement car il savait que Balak accèderait à toutes ses demandes et il désirait satisfaire Balak pour pouvoir satisfaire sa propre soif de grandeur et de puissance alors qu’Abraham en se levant tôt (vayashkem)  le matin mettait tout son empressement  à accomplir la volonté divine.  Rashi met en exergue ces différences terminologiques :  vayashkem et vayakom mais aussi la différence entre le hamor d’Abraham et l’ânesse (aton) de Bil’âm car, le Maharal nous enseigne que l’âne d’Abraham (hamor) nous met en lien avec  la matérialité du monde, et, lorsqu’Abraham « chevauche » son âne, cela signifie qu’il domine cette matérialité alors que lorsque Bil’âm « chevauche » son ânesse ce sont bien d’autres significations qui nous sont suggérées par le fait que le féminin opposé au masculin nous rappelle que l’ânesse a été assujettie par l’impureté.

Un peu plus loin dans le texte nous apprenons que les femmes moabites ainsi que les Midianites  étaient belles et  peu farouches.  Voyant les Israélites se rendre au marché, revêtues de leurs plus beaux atours, elles s'approchèrent de ces hommes venant acheter des aliments ou des tissus, et offrirent leur meilleur vin dans leurs arrière-boutiques et là, une fois enivrés elles détournaient les hommes vers les idoles des Moabites : à cette époque il était permis de boire (même du vin)  et de manger avec des non juifs. C'est après cette faute que fut promulguée l'interdiction de boire du vin ou de fraterniser en partageant un repas avec des non-juifs.  

Pinhas, va,  à ce propos,  faire un "kiddoush HaShem" majestueux : surprenant Zimri couché avec Cozbi  la Midianite, il va transpercer les deux protagonistes[5] de sa lance.

Peu  de personnes ont eu l'insigne honneur de voir une parasha dédiée à leur nom surtout les personnages de premier plan de l'histoire juive, ainsi, les sidroth dont le nom est celui d'une personne sont les suivantes : Noé, Jéthro, Korah, Balak, PINHAS[6]. Or Noé bien qu'étant désigné comme Ish Tsadik, un homme vertueux, n'était pas Juif. Jéthro (Yithro),  était un idolâtre qui se convertit par la suite, Korah bien qu'il ait fomenté toute cette révolte avait des mérites, Balak  était Moabite or il est écrit à propos des Moabites que jamais un fils de Moabite ne pourra compter dans la communauté de D. Alors, pourquoi a-t-il eu l'honneur d'avoir une parasha à son nom ? Les réponses sont les suivantes : Balak bien qu'étant Moabite et idolâtre, sacrifiait à D plus de 40 bêtes chaque jour, ceci est son mérite personnel puis,  c'est par le mérite des vertus d'une Moabite : Ruth,  que descendra le Roi David et que d'elle viendra aussi le Messie !

Caroline Elisheva REBOUH.


[1]Moab et Ammon sont deux peuples desquels HaShem a toujours demandé au peuple juif de ne pas se mêler aux Moabites et aux Ammonites issus de l’union incestueuse des filles de Loth avec leur père. De plus, les femmes Moabites ont joué un rôle d’entraîneuses à la débauche lors du passage des Hébreux dans le désert.

[2]Les commentateurs précisent en général que pour qu’au moment de la Rédemption finale les Nations n’aient aucune récrimination à faire sur le plan de la prophétie, HaShem permit à Bil’âm d’être prophète.

[3] A ses heures, cet homme qui, dans un sens, entendait la voix  divine et ne voulait en aucun cas désobéir à HaShem,  se vouait d’autre part à la magie en pratiquant des exercices dans lesquels il se servait de ses attributs sexuels

[4] Certains commentateurs ont décomposé le nom de Bil’âm en deux mots : « belo âm » c’est-à-dire sans peuple  pour signifier que même si Bil’âm était prophète, il n’était pas comme Moïse rattaché au peuple d’Israël mais, il n’était rattaché à aucun peuple. Ces  exégètes ont fait aussi le parallèle entre Bil’âm et Abraham en faisant remarquer que si Bil’âm était « sans peuple », Abram dont le nom fut allongé de la lettre hé s’est vu propulsé au rang de père de nombreux peuples à l’opposé de Bil’âm !

[5] - De manière qu'aucun des deux ne puisse dénier le fait.

[6] - Il en sera question dans la parasha suivante.

 

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