logo_transparent1.png

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bienvenue sur le site de l’association MORIAL

Notre objectif : sauvegarder et transmettre la mémoire culturelle et traditionnelle des Juifs d'Algérie. Vous pouvez nous adresser des témoignages vidéo et audio, des photos, des documents, des souvenirs, des récits, etc...  Notre adresse

 e-mail : morechet@morial.fr -  lescollecteursdememoire@morial.fr

L’ensemble de la base de données que nous constituons sera  régulièrement enrichie par ce travail continu de collecte auquel, nous espérons, vous participerez activement.  L'intégralité du site de Morial sera déposée au Musée d’art et d’histoire du Judaïsme (MAHJ) à Paris, pour une conservation pérenne .

Tlemcen, le kiosque à musique au centre ville
Médéa : rue Gambetta (1945)
Alger : rue d'Isly (1930)
Une oasis à Ouargla (Territoire du Sud algérien)
La Grande Poste d'Alger (Photo J.P. Stora)
Square Bresson
Lycée E.-F. GAUTIER D'ALGER
Service Alger - Bouzareah
Alger : le marché de la place de Chartres
MEDEA - Le Café de la Bourse
Guyotville - La Plage

Par Didier NEBOT

Cavalier vandale - Pavé en mosaïque (Afrique,Carthage).

A la fin de l’époque romaine, en Afrique du Nord, deux mondes cohabitaient sans pratiquement jamais se rencontrer, sauf parfois de manière brutale.
D’un côté, les villes, avec des artisans, des commerçants et une bourgeoisie phénico-libyenne, tous soumis et pacifiques, parlant le latin, chrétiens, collaborant activement avec l’occupant romain ; dans ces mêmes villes, on trouvait des juifs.

De l’autre, dans les campagnes, des tribus pratiquant une agriculture intensive afin de nourrir l’Italie, en apparence soumises mais surtout amères et supportant difficilement l’exploitation dont elles étaient l’objet, parlant toujours le punique et le libyen (c'est-à-dire le berbère), leur langue maternelle.

 Ces clans étaient en majorité païens, voyaient d’un jour plus favorable le judaïsme que le christianisme, malgré le prosélytisme des Pères de l’Église.

Par ailleurs, loin des frontières romaines, dans le sud, on trouvait d’autres tribus échappant totalement à l’Empire. Elles vivaient dans les zones sahariennes, dans les arides steppes du Sud algérien et tunisien, et dans une bonne partie du Maroc actuel alors très peu romanisées. Elles étaient souvent judéo-païennes, avec des éléments originaires de Cyrénaïque, pratiquant un crypto-judaïsme coupé du judaïsme des villes côtières. "Les tribus juives établies dans l’Afrique intérieure et soustraites à la domination romaine ne devaient plus renouer de relations avec les juifs de la diaspora", dit Slouschz.
Il s’agissait de nomades, certains semi-transhumants, pratiquant la razzia, ne connaissant que le fer et le feu, puissants depuis l’apparition du chameau et vouant une haine implacable et héréditaire à l’Empire romain.
Il est impossible d’évaluer précisément ces dernières populations, mais elles devaient être suffisamment importantes pour que les Romains s’en inquiètent et fassent édifier autant de fortifications pour défendre contre elles leur territoire.
LES VANDALES
Tout bascula au Ve siècle avec l’arrivée des Vandales. L’Empire s’effondra brutalement. L’ancien ordre n’existait plus, tout ce qu’avait bâti Rome fut détruit en peu de temps et l’Église dut battre en retraite pour se protéger.
Les sources grecques et arabes sont assez lacunaires sur les événements qui se déroulèrent alors, mais pendant une centaine d’années eut lieu une transformation radicale de la région, et plus rien ne fut comme avant. Cependant les rares textes dont on dispose et l’étude des auteurs arabes nous permettent de retrouver un fil conducteur plausible pour comprendre cette période charnière.
Dans leur œuvre destructrice, les nouveaux occupants furent aidés par les tribus rebelles de l’intérieur, par les juifs des villes et les paysans malheureux des campagnes. Saint Augustin, qui mourut lors du siège d’Hippone, fustige ouvertement les conquérants « qui n’en veulent qu’aux chrétiens et voient dans les juifs leurs alliés naturels ».

D’ailleurs, les rois ariens abolirent les restrictions qui pesaient sur les juifs, inaugurant avec eux une ère de tolérance qui suscita de vives polémiques et une forte propagande antijuive de la part de l’Église.
Les Vandales occupèrent Carthage et ses alentours, le reste du pays étant soumis à l’anarchie. Plus de récoltes, plus de mère patrie à alimenter, plus de grandes propriétés à la discipline de fer : les paysans n’avaient plus de maîtres à qui rendre des comptes. Les champs furent laissés à l’abandon, chacun cultivant son lopin de terre pour son propre compte. Les chrétiens, surtout les bourgeois et les notables de l’ancien régime, furent méprisés et subirent les pires humiliations. Plus d’État, plus d’armée pour maintenir l’ordre, plus de troupes aux frontières pour empêcher les razzias des populations du Sud.
Ce fut une véritable aubaine pour les tribus nomades qui avaient été si longtemps contenues en dehors des limes romains et qui soudain trouvaient le champ libre. Profitant de l’impressionnante mobilité que leur donnait depuis le IIIe siècle environ l’usage des chameaux, véritables chars du désert, elles remontèrent vers le nord, chassèrent les sédentaires, pacifiques, autrefois soumis à Rome, et prirent leur place. Ce n’étaient que guérillas, razzias, ententes plus ou moins éphémères.

Les nomades l’emportèrent. Des tribus superficiellement chrétiennes redevinrent païennes ; les juifs, alliés inattendus des nouveaux occupants, développèrent leur influence.

Ajouter un Commentaire

Code de sécurité
Rafraîchir

MORIAL - Association loi de 1901 - Le nom MORIAL est déposé à l'INPI © 2011 Tous droits réservés
Site réalisé Avec joomla Conception graphique et développement : Eric WEINSTEIN