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Bienvenue sur le site de l’association MORIAL

Notre objectif : sauvegarder et transmettre la mémoire culturelle et traditionnelle des Juifs d'Algérie. Vous pouvez nous adresser des témoignages vidéo et audio, des photos, des documents, des souvenirs, des récits, etc...  Notre adresse

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L’ensemble de la base de données que nous constituons sera  régulièrement enrichie par ce travail continu de collecte auquel, nous espérons, vous participerez activement.  L'intégralité du site de Morial sera déposée au Musée d’art et d’histoire du Judaïsme (MAHJ) à Paris, pour une conservation pérenne .

Tlemcen, le kiosque à musique au centre ville
Médéa : rue Gambetta (1945)
Alger : rue d'Isly (1930)
Une oasis à Ouargla (Territoire du Sud algérien)
La Grande Poste d'Alger (Photo J.P. Stora)
Square Bresson
Lycée E.-F. GAUTIER D'ALGER
Service Alger - Bouzareah
Alger : le marché de la place de Chartres
MEDEA - Le Café de la Bourse
Guyotville - La Plage

Témoignage de Michèle Gozlan sur son père Jean Gozlan, propos recueilliq par Lucien Gozlan

Jean Gozlan : avant dernier d’une famille de 5 enfants : René (père de Jacqueline ), Julien, Léa, Jean, Paul.

Jean né à Alger le 10 septembre 1914, est décédé à Paris 15ème le 2 octobre 1977 d’une crise cardiaque ( 3ème infarctus). Il était chirurgien dentiste au 1 rue d’Isly à Alger jusqu’en 1957., puis au 57 avenue d’Italie Paris 13ème.

Il a été incorporé dans l’armée d'active à

la déclaration de guerre en septembre 1939, Pendant la débâcle sur l offensive allemande, il est fait prisonnier et regroupé au camp de Bône La Rolande dans la région de Troie dans le Loiret en 1940.

Jean Gozlan n est pas bien grand, (1m 55) ce qui lui sera un atout favorable lors de son évasion spectaculaire de ce camp de prisonniers français. Petit, il sera dissimule dans un sac postal et pourra s’évader hors du camp alors que ses compagnons de captivité étaient déplacés dans des convois ferroviaires vers l’ Europe centrale et parqués pour certains dans des camps de concentration.

A l’armistice de juin 40, et de retour a Alger, avec le grade d officier subalterne, il s engage auprès des fondateurs de la Resistance juive , Emile ATLAN, Andre TEMIME, Charles BOUCHARA a la salle Géo GRAS, il est la 4eme personne qui sera active dans le rassemblement et l organisation des groupes d’auto-défense de la salle de sport de la rue Juba a la place du gouvernement.

C est au coté de Jean DREYFUS et entouré d’une bonne douzaine de résistants qu’ il occupe et neutralise la Grande Poste d Alger à 1 heure du matin dans la nuit du 7 au 8 novembre 1942, les armes a la main et au risque et péril de sa propre vie. Il prendra le commandement de son groupe d’action au décès du Lt DREYFUS.

Réincorporé dans le service actif en 1943, il fera campagne dans plusieurs régions de la France Libérée.

 

Voici les documents que nous a communiqués Michele Gozlan conernant les actions de son père:

 

 

 

     

 

Commentaires 

 

1. gozlan lucien Dim 01 Déc 2013

Merci Michele GOZLAN pour nous avoir envoyer toutes ces photos et toutes les decorations de votre papa. Il y a aussi sa carte d adhesion a l Association de la Liberation de la France du 8 novembre 1942. Temoignage important de sa participation au plus Haut Fait de la RESISTANCE en France pendant la 2eme guerre mondiale.
Dans de nombreux recits dont j ai pris connaissance depuis maintenant 3 annees, on parle beaucoup de tous ces "Resistants" qui dans la nuit du 7 au 8 novembre 1942 ont pris les armes, au risque et peril de leur propre vie pour aider les Allies a debarquer a Alger.
Michele GOZLAN, le Conseil National de la Resistance en France (CNR) n a jamais reconnu le 8 novembre comme un acte de resistance..?????
Votre papa etait avec son frere Julien au cote du Lt DREYFUS qui malheureusement pour lui, a ete tue d une balle dans le dos par l adjudant CONSTANT, alors qu il venait de parlementer avec un officier du 5eme chasseur, pour la reddition de son occupation de la grande poste d Alger.
Ce sous officier avait ete decore pour cette "action courageuse".???
Et puis il y a eu les "evenements d'Algerie", les assassinats des "insurges du 8 novembre 1942, celui de monsieur Fernand AICH suivi de celui de monsieur Emile ATLAN 2 semaines plus tard, alors votre papa a ete prevenu qu il devait s exiler sur la France, le FLN avait etabli une liste d hommes a abattre pour avertir tous les composants de la salle Geo Gras de s abstenir d essayer de recomposer des groupes d auto-defense contre la revolution algerienne en marche vers son independance.
Merci d avoir place ce temoignage en memoire a votre papa, un jour nous rendrons Hommage a tous ces heros afin qu ils ne soient plus les Oublies du 8 novembre 1942 a Alger.
Gozlan Lucien (homonyme de votre patronyme). 

Témoignage de Julien Gozlan
Les évènements de la nuit du 7 au 8 novembre 1942 à la grande poste d’Alger
Par Julien GOZLAN
Ci après un texte écrit par Julien Gozlan sur l'occupation de la grande poste d'Alger dans la nuit du 7 au 8 novembre 1942. Le récit de l'un des protagonistes peu après les événements nous montre le courage de ce petit groupe d'hommes (tous issus du mouvement Géo Gras). Il raconte aussi la mort de leur chef le lieutenant Jean Dreyfus.
NB: j'ai trouvé ce témoignage au CDJC. Il comprend aussi la liste des participants.
Jean Kupfer

 

On a rapporté par ailleurs, comment depuis 1940 de jeunes patriotes refusant, tout comme le Général de Gaulle, d’accepter la défaite et l’armistice de Vichy, confiant dans les destinées de la patrie que le général de Gaulle avait prise en main, décidèrent de s’organiser pour la résistance.
Dans un grand appartement sis place du Gouvernement à Alger, transformé en salle d’éducation physique, des amis commencèrent le travail d’organisation des groupes de résistance et confièrent la direction de la salle à d’éducation physique à un fonctionnaire.
Les groupes furent constitués avec beaucoup de prudence et encadrés au fur et à mesure des possibilités.
Des armes furent achetées et soigneusement cachées. Chaque patriote dut de son côté se procurer une arme personnelle pour le cas où les dépôts auraient été découverts.
Les organisateurs réunirent entre eux l’argent qui était nécessaire.
Les réunions furent nombreuses et se tinrent en différents endroits, tantôt chez l’un, tentôt chez l’autre des chefs de groupe et le lieu de réunion ne fut chaque fois révélé qu’à la dernière minute.
C’est vers le 5 novembre que très discrètement et de bouche à oreille fut transmise la nouvelle que les alliés allaient débarquer et que le Général de Gaulle arrivait pour prendre en main la direction générale de la résistance.
Faut-il dire le frémissement qui s’empara de notre jeunesse. Les réunions se firent plus nombreuses, les ordres plus clairs.
Le 7 novembre 1942 nouvelles instructions encore, chaque chef de groupe reçut des indications pour une action imminente. Les principaux bâtiments officiels devaient être occupés, 450 jeunes gens sur un millier d’inscrits se présentèrent aux lieux de rassemblement.
Parmi les groupes qui devaient occuper les principaux bâtiments et services publics celui dirigé par le Lieutenant de réserve Jean Dreyfus avait pour d’occuper la Poste Centrale et de neutraliser les communications.
Son effectif était fixé à 30 hommes. Douze seulement se présentèrent à 21 heures au lieu du rendez-vous, le cabinet d’un chirurgien dentiste de la rue d’Isly. Le chef de groupe décida que la mission serait accomplie malgré l’effectif réduit.
Tout d’abord, homme par homme, il donna ses instructions générales et particulières. Aucune vengeance personnelle, pas de représailles, ne pas se servir de ses armes sans obligation absolue, garder une attitude française.
« Nous représentons la France libre, disait-il, soyons dignes d’elle ».
Un messager se rendit vers 22 heures au Poste de Commandement, 11 rue Bab Azoun, rendre compte que notre groupe n° 30 était prêt quoique à effectif réduit et demandant si possible du renfort.. Il y avait malheureusement de nombreuses défections et le messager revint dire qu’il fallait remplir la mission avec les éléments dont nous disposions. Il rapportait les brassards V.P.
A 22h30 notre chef le lieutenant Dreyfus avec 4 hommes partit prendre des armes et des munitions. Ce fut jusqu’à 23h30 le calme absolu. Nous nous tenions à tour de rôle sur le balcon, au carrefour des rues d’Isly, Dumont d’Urville et Henri-Martin pour surveiller l’arrivée de notre voiture.
A 23h30 sortie des spectacles et jusqu’à minuit un certain mouvement de tramways et de groupes de noctambules. Puis à nouveau le silence. Les minutes nous semblaient terriblement longues.
A OH15 des voitures passent filant à toute vitesse, à 0h30 une voiture s’arrête de laquelle descendent nos amis. En quelques minutes nos hommes sont équipés, 8 partent au pas gymnastique sans arme au rendez-vous fixé devant la grande Poste. Les autres suivent dans la voiture.
A minuit et demi le Groupe, arrivé à la Poste Centrale, occupa rapidement le bâtiment. Tout le personnel en service fut conduit à l’abri situé au sous-sol. Une partie de ce personnel se joignit aux nouveaux occupants pour assurer la garde de certaines entrées. Le courant éléctrique qui assure la marche des communications urbaines et intercontinentales (métropole) fut coupé. Aucune communication télégraphique ou téléphonique ne put plus être demandée.
Aucun incident ne survint jusqu’à 3H du matin, heure à laquelle la sirène retentit et la D.C.A entra en action. De nombreux employés des PTT qui devaient rejoindre leur service en cas d’alerte arrivèrent, ils furent conduits à l’abri.
Dans cette nuit mémorable le groupe de la Poste eut de sérieuses émotions. Une patrouille vint en effet demander pourquoi certaines lumières étaient visibles pendant l’alerte (on ne pouvait pas les éteindre), des messagers vinrent s’informer de la cause des ruptures de communications. On laissa partir ceux qui ne pouvaient contrarier l’action mais les autres furent gardés dans l’Abri et on fit ainsi près de 400 prisonniers.
A chacun, le chef ou l’un des membres du groupe disait « ce n’est rien, c’est la France Libre qui débarque, De Gaulle sera là tout à l’heure. Tout va bien ». Et la plupart acceptaient de bonne grâce, la mesure de prudence s’imposait, certains s’étonnèrent de n’avoir pas été avertis « nous aurions été des vôtres » disaient-ils. Il y eut peu de protestataires et encore moins de fanatiques de la collaboration franco-allemande, à part quelques grands chefs, directrice, inspecteurs principaux, ect…
Jusqu’à 8h du matin aucun incident notable, mais à ce moment, nous vîmes un cordon de troupes éloigner les curieux et des mitrailleuses mises en batterie contre nous. Un sous-officier voulant éviter toute effusion de sang et pensant que la relève qui devait être effectuée à 7h n’était que retardée, demanda à parlementer.
Un soldat s’avança alors.
« Je désire parler à votre officier » dit Dreyfus
Le soldat repart et un sous-officier, l’arme au poing, s’avance : « rendez-vous, dit-il, sortez ou je tire »
Et avant que Dreyfus ait pu dire un mot, il déchargea son révolver à répétitions en rafale.
Dreyfus tomba immédiatement. Nous tous autour de lui avions senti les balles passer, ce fut un miracle qu’il n’y eut pas d’autres victimes. L’un d’entre nous, d’un coup de pied referma la porte. Les mitrailleuses tirèrent contre cette porte et contre toutes les fenêtres du bâtiment où il n’y avait personne.
La porte fut enfoncée à coups de crosse. Nos camarades réussirent à sortir vers 8h30 par une issue devant laquelle une mitrailleuse était en voie d’installation.
Hélas ! Les espoirs de ces braves furent trompés. Ce n’était pas pour de Gaulle, pour la République qu’ils avaient risqué leur vie. C’était pour un autre général, ils l’apprirent plus tard et leur lutte dut continuer et continuera encore jusqu’à ce que les principes sacrés de la Liberté, de l’égalité et de la Fraternité, proclamés par le Général de Gaulle au nom de la France soient entièrement rétablis.
Effectif du groupe n°30 (Grande Poste)
Chef de groupe : lieutenant Jean Dreyfus
Sous Chef de groupe : Sous-Lieutenant Jean Gozlan
Membres
Julien Gozlan

Albert Smeja
Lucien Kamoun

Prosper Chemla
André Kamoun Chemouilli
Charles Boumendil

Raphaël Elbaz
Victor Tibika Martial Timsit

Commentaires (2)

1. gozlan lucien Mar 17 Déc 2013
Pour jean KUPFER,
Effectivement, en relisant le merveilleux temoignage de Julien GOZLAN, le groupe qui devait se rendre a la grande poste devait reunir 30 resistants, seulement douze ont repondu presents.
J ai ete mis certainement dans l erreur lorsque j ai lu...no 30....
Merci pour cette rectification.

2. gozlan lucien Jeu 12 Déc 2013
Jean, bravo pour ce nouveau temoignage de monsieur Julien Gozlan. Il est super pour sa description dans le detail,..dans leur attente au 1 rue d isly au soir du samedi 7 novembre. Julien etait le frere de Jean Gozlan et le 1 rue d Isly etait le cabinet de dentisterie de jean.
Le puzzle avance enormement, la neutralisation de la grande poste s est donc faite a partir du debut de la rue d Isly, la Grande Poste etant a la fin de la rue, donc tout pres.
On a egalement un nouvel element inedit,..le nombre 30..??? Il y avait a ma connaissance 15 lieux neutralises, donc il y avait un listing qui avait ete realise et d apres nos lectures cela s est fait quelques jours seulement avant puisqu ils ne se connaissaient pas les uns les autres.
D autres lieux de regroupements se sont fait chez Morali Daninos qui habitait a la rue Eugene Robe a Nelson pres de la caserne Pelissier, pour attaquer l Amiraute, le palais d Hiver et le comissariat de la rue Bruce.
Un autre egalement, des resistants de la Salle Geo Gras, ont ete regroupes chez monsieur et madame Emile et Florence ATLAN au 11 rue Bab Azoun, et il faut insister sur le nom de madame ATLAN, car elle etait la seule femme active dans le secret de la salle Geo Gras d'apres les recits de son fils Pierre ATLAN.
Reste a recomposer les autres regroupements d autres chefs de groupes en incluant Raphael ABOULKER avec Emile ATLAN puisqu ils etaient voisins au 11 rue Bab Azoun.
Encore bravo et on continue dans la recherche de nos temoignages.

 

Temoignages de Hugues FANFANI et Paul RUFF.
La première libération :l a nuit du 7 au 8 novembre 1942 à Alger
(Paul RUFF etait chef de groupe dans la mission du central téléphonique du Champs de Manœuvre).



                                                       

 

 Commentaires (2)

1. gozlan lucien (site web) Dim 14 Oct 2012
Oui Paule, vous avez raison, et comme l avait ecrit Monsieur ANANOU pour son pere qui avait participe au "coup du 8 novembre 1942" le grand malheur pour tous ces resistants qui sont restes dans l anonyma, c est qu il n y a eu que 2 morts sur les 377 participants, le Capitaine PILAFORT et le Lieutenant DREYFUS.?????
Ils auraient ete certainement HONNORES et inscrits dans la vraie HISTOIRE DE FRANCE s ils avaient ete tous MORTS....
Regardez donc les dates des Honneurs qui ont ete rendus aux deux victimes
....Le 13 mars 1943..?

Les resistants ont ete honores en Juillet-Aout 1946, votre papa d apres le temoignage de votre frere Pierre en 1955. Alors.?????
Nous leur devons un grand HOMMAGE.

2. Paule Atlan Sam 13 Oct 2012
Ces témoignages sont passionnants. On ne comprend pas pourquoi ce débarquement allié est tellement passé sous silence en France où l'on n'en entend pas parler. Il a empêché la progression des Allemands en Afrique du Nord depuis la Tunisie où ils avaient déjà commencé à exécuter leur macabre programme d'extermination. Il devrait être rappelé tous les ans.

 

Témoignage de Pierre DEVASA : "Un enfant de Blida,le 8 novembre 1942" 

LE 8 NOVEMBRE 1942 à BLIDA - TEMOIGNAGE OCULAIRE

J'ai 9 ans;le 8 novembre 1942 vers 9 heures du matin,des vrombissements d'avions inhabituels attirent mon attention ainsi que celle de mon oncle. Nous montons sur la terrasse de l'immeuble où nous habitons,située au carrefour de l'avenue de la gare(Amand Le Goff ) et de l'avenue de La Chiffa (Sergent Maginot ).Le temps est radieux et la vue très étendue:on distingue parfaitement la piste d'atterrissage de la base aérienne. Au même instant , le rugissement d'un avion passant en rase mottes au-dessus des toits nous fait baisser la têtes c'est un avion de chasse anglais reconnaissable à la grosse cocarde rouge,blanc,bleu peinte sur la carlingue.

Nous observons,tous les sens en éveil. Un quart d'heure plus tard,un avion léger de reconnaissance est encadré par quatre coups de canon tirés depuis la base aérienne, laissant quatre petits panaches de fumée montrant la précision du tir de semonce. Nous apprendrons plus tard qu'à ce moment-là,un affrontement faillit avoir lieu entre les forces aériennes de la Base commandées par le colonel MONTRELAY et les Tirailleurs du Général de MONSABERT, Commandant la Place de BLIDA.

Vers dix heures,un DC 3 "transport de troupes",le fameux "Dakota", se présente à l'atterrissage en bout de piste. Mon oncle le prend en photo alors qu'il n'a pas encore atteint le sol. C'est le plus gros avion jamais apparu, à l'époque, dans le ciel blidéen. Plus tard viendront les "forteresses volantes" B 17. Ce premier DC 3 transportait, paraît-il un détachement néozélandais. En tout cas, il s'agissait de sujets de Sa Majesté britannique, dépendant de la VIII ième armée anglaise et non pas d'américains qui ne feront leur apparition à BLIDA que les jours suivants. Vers onze heures, trois "chenillettes"(Brenn Carrier)pilotées par des « Tommies" au casque plat, remontaient l'avenue de la gare vers le centre ville sous les applaudissements de nombreux blideens.

J'ai le souvenir d'un sous-officier britannique rubicond paradant, debout,dans le premier "Brenn Carrier". Les jours suivants, déferlèrent les américains et toutes les troupes alliées du Commonwealth britannique avec leurs équipements formidables depuis les bombardiers B17 (BLIDA possédait la seule piste capable de les recevoir) jusqu'aux chars Shermann, aux camions CMC, aux véhicules amphibies, aux Jeeps et aux motos pliantes des parachutistes. Pour les gamins de mon âge,la vie prenait une autre saveur: chewing-gum, rations K contenant chocolat vitaminé,lait concentré, biscuits, cigarettes...

Que de découvertes gustatives! On collectionnait à tout va:paquets de cigarettes,boîtes d'allumettes de toutes provenances,timbres,pièces de monnaie et même douilles de tous les calibres. Un camarade trop curieux, perdit un oeil en frappant le percuteur d'une balle de mitrailleuse 12/7.

Des avions tombaient aux environs en raison de défauts techniques ou de jeunes pilotes trop rapidement formés. Nous allions visiter les épaves abandonnées et jouions à GUYNEMER ou à MERMOZ. Pour tous les jeunes de mon âge,c'était la belle vie, nous n'avions pas vraiment conscience des horreurs de la guerre.

Pierre DEVESA

 

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