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Bienvenue sur le site de l’association MORIAL

Notre objectif : sauvegarder et transmettre la mémoire culturelle et traditionnelle des Juifs d'Algérie. Vous pouvez nous adresser des témoignages vidéo et audio, des photos, des documents, des souvenirs, des récits, etc...  Notre adresse

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L’ensemble de la base de données que nous constituons sera  régulièrement enrichie par ce travail continu de collecte auquel, nous espérons, vous participerez activement.  L'intégralité du site de Morial sera déposée au Musée d’art et d’histoire du Judaïsme (MAHJ) à Paris, pour une conservation pérenne .

Tlemcen, le kiosque à musique au centre ville
Médéa : rue Gambetta (1945)
Alger : rue d'Isly (1930)
Une oasis à Ouargla (Territoire du Sud algérien)
La Grande Poste d'Alger (Photo J.P. Stora)
Square Bresson
Lycée E.-F. GAUTIER D'ALGER
Service Alger - Bouzareah
Alger : le marché de la place de Chartres
MEDEA - Le Café de la Bourse
Guyotville - La Plage

Par Didier NEBOT

Lorsque les Arabes arrivèrent en Ifrikia – c’est ainsi qu’ils appelèrent la Tunisie actuelle –, ils se retrouvèrent face à des groupes multiples, peu organisés, en révolte permanente.

Ils avaient conquis en peu de temps des territoires immenses, s’étendant de l’Égypte à Samarcande, ils avaient asservi des royaumes centralisés qui, une fois la capitale conquise, avaient accepté leur autorité facilement, mais ils mirent plus d’un demi-siècle pour s’imposer au Maghreb.

En Afrique, ils se trouvèrent confrontés à des tribus aux coutumes diverses, vivant dans des régions difficiles à contrôler, et capables de s’unir pour repousser l’envahisseur. 

 Par Didier NEBOT

Statue de Dyhia à Khenchela (Algérie)

Comme nous l’avons déjà cité plus haut, voilà ce que disait Ibn Khaldound dans sa célèbre Histoire des Berbères et des dynasties musulmanes de l’Afrique :

"Une partie des Berbères professait le judaïsme. Parmi leurs chefs les plus puissants, on remarqua surtout la Kahéna, reine du Mont-Aurès, et dont le vrai nom était Dahia, fille de Tabet, fils de Nicin. Sa famille faisait partie des Djéraoua, tribu qui fournissait des rois et des chefs à tous les Berbères descendus d’El-Abter." Malgré le témoignage unanime des auteurs arabes, certains doutent encore, car malheureusement la politique est passée par là.

Si l’on devait suivre les conclusions de ces auteurs, il faudrait se demander où sont passés les nombreux descendants de ces juifs chassés de Cyrénaïque en l’an 118 par les romains qui étaient hors des "limes romains", il faut bien qu’ils se soient retrouvés quelque part, ils ne peuvent pas s’être volatilisés ! Comme il n’y a eut ni extermination, ni exode massif, la conclusion s’impose d’elle-même.

Par Didier NEBOT

En se fondant sur plusieurs auteurs arabes et en particulier justement sur Ibn Khaldoun, on peut préciser la répartition des tribus juives en Afrique à cette époque (à l’exception des juifs des villes côtières).

Il y avait les Djéraoua dans le massif des Aurès, les Nefouça dans le Sud tunisien et la Libye actuelle , la grande tribu des Médiouna dans la région de Tlemcen, les tribus des Behloula, des Rhiata, des Fazaz et des Fendéloua, dans le Maroc actuel. Elles se convertirent toutes, majoritairement, plus tard à l’islam.

 

 (N°13) AVANT L’ARRIVEE DES ARABES

 

                                  Par

 

                         Didier NEBOT

 

 

 

 

 

Avec la conquête arabe tout change, tout bascule. Le monde africain colonisé jusque là par l’Occident, qu’il soit romain ou byzantin, devient oriental.

Même si le peuple ne change pas, les occupants nouveaux apportent avec eux une philosophie nouvelle. Plus de textes latins, grecs ou hébreux pour décrire ce qui se passe, mais des textes arabes. Il semble y avoir une discontinuité entre le monde d’avant et le monde d’après.

Les mots, les pensées, les attitudes ne sont plus les mêmes, à croire que tous les anciens habitants ont disparu pour laisser la place à d’autres, différents et dont le passé se trouve ailleurs.

C’est faux, bien sûr. Si les Arabes n’utilisent pas les mêmes termes, s’ils extrapolent sur les origines des tribus locales en fonction de considérations personnelles qui les arrangent, il n’est pas discutable qu’il s’agit toujours des mêmes peuplades juives et berbères. Ainsi lorsque l’Islam sépare les populations d’Afrique entre Botr ou Zenata et Bérénes, il est facile de retrouver les tribus nomades judéo-berbères ou païennes du monde d’avant, hors des limes romains, et les tribus sédentaires latinisées des villes et des campagnes environnantes.

Il n’y a aucun hiatus entre ce que disent les auteurs latins ou byzantins et ce que disent les auteurs arabes, simplement les mots ne sont plus les mêmes.

C’est pourtant malheureusement ce qu’on fait un certain nombre d’historiens, à croire qu’ils auraient étudié séparément l’Afrique du Nord pré et post islamique. Ils ont de ce fait une vue biaisée des évènements, car trop influencés par les auteurs arabes qui, volontairement ou non, ignorent souvent le passé lointain de cette région.

C’est ainsi que pour l’opinion publique du XXIème siècle le Maghreb a toujours été arabe. Erreur ! Ceux qui se disent aujourd’hui arabes sont pour beaucoup d’entre eux d’anciens berbères. Il ne faut pas oublier, comme nous le verrons plus loin, que les populations venant d’Arabie ne représentèrent pas plus de 100000 personnes.

Mais par commodité et par raison la plupart des berbères des villes et ceux vivant dans des zones où l’échange avec l’Orient était facile décidèrent de se prétendre arabe. Ils ont volontairement minimisé le rôle de leurs ancêtres berbères pour, progressivement, se reconnaitre d’autres ascendances typiquement arabes. Ibn Khaldoun en est l’exemple le plus flagrant.
 

Par Didier NEBOT

Représentation d'un navire sur un relief romain en marbre du iie siècle

Quand, près de cent ans plus tard, arrivèrent les Byzantins, le monde qui allait bientôt accueillir les Arabes était déjà modelé. Un siècle de vandalisme avait donné sa texture définitive au pays.
En 533, Les Grecs de Byzance prirent possession de Carthage et de quelques comptoirs disséminés en Afrique, mais leur occupation n’avait rien de commun avec celle de Rome.

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